Ce troisième trimestre écoulé a été marqué par une volatilité notable sur les marchés financiers, incitant les investisseurs à diversifier leurs portefeuilles. Alors que les fonds en euros continuent d’offrir une sécurité appréciable et des bonus alléchants, les UC semblent bénéficier d’un regain d'intérêt, soutenues par une performance positive des marchés boursiers. En effet, avec des indices comme le CAC 40 en hausse de +2,09% sur le trimestre, et qui naviguent toujours à des niveaux historiquement hauts, les investisseurs semblent plus enclins à prendre des risques calculés.
Construit sur la collecte (versements initiaux et complémentaires) et sur les mouvements d’arbitrage de plus de 2 800 Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP) partenaires de Nortia, l’Observatoire brosse un panorama dynamique de leur activité en assurance-vie, en compte-titres et en PER.
Alors que le troisième trimestre de 2024 s'achève, les investisseurs en assurance-vie semblent toujours pris dans un statu quo dans leurs choix d’allocation. Avec une répartition presque équilibrée entre fonds en euros et unités de compte, cette évolution interroge sur les motivations des épargnants et les nouvelles tendances qui se dessinent sur le marché.
"Face à un environnement économique complexe et des marchés financiers marqués par la volatilité, l'expertise des Conseillers en Gestion de Patrimoine est un atout indispensable. Les investisseurs doivent s’appuyer sur des stratégies diversifiantes et une gestion proactive, où l’accompagnement par des experts est essentiel pour transformer les défis actuels en opportunités d'investissements durables" complète Philippe Parguey, Directeur Général de Nortia.
Assurance-vie : statu quo entre UC & fonds euros
- 49% de la collecte brute est orientée sur le fonds euros, pour la première fois depuis plusieurs trimestres, la collecte en assurance-vie révèle ainsi une tendance de collecte légèrement tournée vers les unités de compte.
Sur la poche Unités de Compte (UC) :
Les produits structurés sont de nouveau sur la première marche du podium, s’adjugeant 34%des flux de la poche UC. Sans retrouver leur apogée du premier trimestre (40,8% de la collecte), la proportion augmente tout de même de 15 points de plus par rapport au trimestre dernier. Ce phénomène se produit malgré la disparition progressive des offres à capital garanti, qui avait d’ailleurs déjà débuté au T2.
Les fonds actions, à l’inverse, passent de 15,9% des flux de la poche UC à 10,1% ce trimestre. La situation géopolitique dans le monde ne s’améliore pas et ne pousse pas les investisseurs à aller chercher ces produits. Les différents changements politiques, tels que les élections américaines à venir ou encore le choix du gouvernement en France, restent des sources d’incertitude.
Pour les supports immobiliers en assurance-vie, la tendance reste similaire par rapport au second trimestre, en passant de 2% du volume des UC à 3,5%. Les conseillers en gestion de patrimoine et leurs clients restent toujours à l’écart de la classe d’actif, qui a pu provoquer certaines déconvenues dans les portefeuilles l’année dernière. Les baisses des taux orchestrées par les banques centrales, qui se sont poursuivies en septembre 2024, pourraient avoir un effet positif pour cette classe d’actif : affaire à suivre l’année prochaine.
L’exposition aux fonds obligataires dans les UC passe de 14,75% à 12,30% de la collecte. Les volumes restent par conséquent similaires, les fonds datés continuant de capter la collecte majoritairement sur cette classe d’actif. La légère baisse peut s’expliquer par le fait que les points d’entrée sur ces fonds commencent à se refermer progressivement, les rendements embarqués étant en légère diminution ces derniers mois.
Enfin, les fonds monétaires subissent une baisse ce trimestre, mais continuent de représenter tout de même 23,1% de la collecte, en retrait de 2,6 points de moins par rapport au deuxième trimestre. Cette tendance devrait se poursuivre, à mesure que les taux continueront de baisser.
Compte-titres : des évolutions contrastées
Les volumes d’investissement en compte-titres sont en léger retrait ce trimestre, ce qui n’a rien d’étonnant vu qu’ils intègrent la période estivale. Néanmoins, plusieurs centaines de millions d’euros ont été investis sur cette enveloppe, ce qui permet d’en tirer quelques enseignements :
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Tout d’abord, la proportion allouée aux produits structurés est à nouveau en léger retrait ce trimestre. Pour la première fois depuis longtemps, le volume capté par la classe d’actif passe légèrement sous les 50% en bancaire. Ceci vient principalement du fait qu’un stock plus important est resté investi sur le compte espèces et reste en attente d’investissement.
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Les fonds monétaires, eux, attirent moitié moins de volume qu’au second trimestre. La période estivale explique pour beaucoup ce phénomène, les placements en trésorerie d’entreprise n’étant pas effectués sur cette période. Avec les premières baisses de taux, les fonds monétaires devraient progressivement perdre en intérêt mais cela ne se fera pas instantanément.
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Enfin, les fonds actions, obligataires et de gestion alternative ont stagné ce trimestre. L'un des phénomènes à suivre sera l’éventuel basculement des flux de collecte actuellement toujours tournés sur des fonds obligataires, vers des fonds actions, à mesure que les taux continueront de baisser.
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