Les statistiques américaines publiées ces dernières semaines ont remis le sujet de l’inflation au cœur des débats, certains commentateurs ayant même avancé l’idée que la Fed avait commis une erreur en baissant ses taux de 0,50% le 18/09 dernier. Est-ce légitime de le penser ? Quelles sont les implications pour les marchés financiers ?
En septembre, l’inflation totale américaine (mesurée par le CPI*) est passée de 2,5 % sur un an en août à 2,4 % en septembre ; l’inflation cœur (hors énergie et alimentation) de 3,2% à 3,3%. Les pressions inflationnistes que l’on pourrait qualifier de « domestiques » semblent donc persister sur des niveaux élevés, mais comme souvent, le diable se cache dans les détails. Sur la période, l’inflation alimentaire est certes repartie à la hausse, mais il convient de noter que la composante « loyers » contribue toujours à la grande majorité de la variation des indices de prix. Dès lors, doit-on craindre l’évolution de l’inflation américaine, notamment s’agissant du comportement de la Fed ?
L’indice « Sticky core CPI » développé par la Fed d’Atlanta, qui pourrait se traduire par « inflation cœur des composantes persistantes », peut nous éclairer. L’idée sous jacente est simple. Parmi les biens et services composant l’indice de prix, certains items voient leurs prix changer peu fréquemment et ne réagissent pas immédiatement aux soubresauts à court terme de l’activité économique. A cet égard, l’évolution des prix de ces catégories incorpore un signal quant aux anticipations à moyen terme des entreprises fixant ces prix. Ainsi, au cours des trois derniers mois, cet indicateur ressort à 3,58% en rythme annualisé, contre une moyenne historique d’un peu plus de 2%. Toutefois, l’essentiel de cette inertie provient de la partie immobilière. On le sait, la méthodologie associée à comptabilisation de cette catégorie au sein du CPI est particulière, notamment en raison de sa lenteur à pouvoir intégrer la baisse des loyers récents. Hors immobilier, l’inflation cœur des composantes persistantes s’établit à 2,33 %, en ligne avec sa moyenne historique et bien loin du pic de 5 % en mai dernier. Il convient toutefois de noter qu’elle est en progression par rapport aux mois précédents.
Le choc de demande (réouverture des économies, soutien budgétaire aux ménages et aux entreprises…) est encore perceptible et l’économie américaine continue de croître au-delà de son potentiel.
Dès lors, les entreprises disposent a priori d’une capacité de fixation des prix et pourraient être tentées de les augmenter en face d’un consommateur captif. Trois éléments semblent toutefois limiter ce phénomène selon nous.
Dynamique de la persistance de l'inflation aux Etats-Unis
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Par Florent Wabont, Economiste chez Ecofi
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