Membre de l’équipe Stratégie et recherche économique d’Amundi, Valérie Letort passe au crible les programmes des candidats à l’élection présidentielles.
[…]
François Fillon
C’est un plan d’austérité libérale qui allie économie des dépenses publiques, sauf pour les fonctions régaliennes, et assouplissements fiscaux d’abord pour les entreprises, puis pour les ménages, aisés et aux revenus moyens. Les dépenses publiques qui représentent 57 % du PIB devraient ainsi être ramenées à moins de 50 % dès 2019. Le déficit budgétaire atteindrait 3,7 % fin 2017 et moins de 3 % dès 2019.
[…]
Emmanuel Macron
Son programme consiste à alléger la fiscalité du travail et à augmenter celle du capital mobilier, et à lancer un plan d’investissement public dans le numérique, les transports, les énergies renouvelables afin de relancer l’emploi privé. Il vise également à baisser les dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires. L’objectif est de maintenir le déficit budgétaire sous la barre des 3 % sur l’ensemble du quinquennat, et d’obtenir un taux de chômage de 7 % en fin de mandat.
[…]
Benoit Hamon
Il propose un plan de relance portant sur les salaires, l’embauche, et l’investissement, par augmentation de la dépense publique et accroissement de la redistribution. Le chiffrage n‘est pas réalisé, car la montée en charge du revenu universel reste à définir et parce que certaines mesures doivent être prises au niveau européen : plan d’investissement énergétique de 1 000 Mds €, harmonisation fiscale en terme d’IS, plafond de TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), impôt sur les GAFA1. Il n’y a pas d’engagement à maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3 % tel qu’il est calculé aujourd’hui, mais une volonté de sortir les financements liés aux investissements publics du calcul du déficit budgétaire, ainsi que les dépenses liées à la Défense.
[…]
Jean-Luc Mélenchon
Il s’agit d’un plan de relance dès le début du quinquennat qui devrait déclencher un cycle de croissance vertueux sur les 5 ans, assurant avec la fiscalisation des ménages les plus aisés, les recettes nécessaires. Le déficit public atteindrait ainsi 4,8 % en 2018 et 2,5 % en 2022.
[…]
Marine Le Pen
Il s’agit à la fois d’un plan de restauration de la souveraineté budgétaire et d’un plan de relance, qui devraient permettre d’atteindre une croissance de 2 % dès 2018. Le FN reconnait que cela devrait creuser le déficit public, au moins en début de quinquennat. Celui-ci serait cependant ramené à 1,3 % du PIB en 2020.
[…]
Pour consulter l’intégralité de l’analyse, CLIQUEZ ICI.