Dans son analyse mensuelle, Schroders dresse un tableau des impacts du populisme sur les marchés. Si l’environnement qui a suivi le Brexit et l’élection de Trump a été revigorant pour les marchés, la maison met en garde face à ce qu’il pourrait advenir.
En premier lieu, le spécialiste estime que le populisme aurait pour conséquence un phénomène « inverse de la mondialisation ». Les industries se replieraient sur leur économie locale et ainsi, « le commerce international et la croissance mondiale devraient s'essouffler, car l'établissement de barrières entrave les opportunités ».
D’un point de vue plus global on assisterait à une « stagflation [1]» qui donnerait lieu à une faible valorisation des marchés actions accompagnée de rendements obligataires plus importants.
Ensuite, l’attention des investisseurs serait actuellement concentrée sur les élections françaises. Elles succèdent à celles des Pays-Bas qui ont vu la défaite du parti d’extrême droite. La maison table sur une victoire du candidat Macron ou Fillon face à Marine Le Pen, « ce qui permettrait d'éviter une éventuelle instabilité sur les marchés ».
Sur la zone euro, Schroders envisage une future baisse du taux d’inflation car la politique à venir de la BCE se voudrait plus accommodante[2].
Enfin, la maison constate un bon début d’année 2017 « marqué par une croissance visiblement saine » dont profite le commerce international, et notamment les émergents. Toutefois, selon elle ce phénomène ne devrait pas perdurer. En effet, les locomotives américaines et chinoises pourraient bien s’essouffler au second trimestre 2017. Les actions émergentes seraient impactées négativement.
YK/EF
Voir aussi
[1] Environnement économique caractérisé par un ralentissement de la croissance économique et une hausse de l’inflation.
[2] La BCE devrait annoncer une réduction de ses achats mensuels au début de l'année 2018, avec une baisse progressive envisagée dès la fin de cette année.