Alors que les investisseurs étrangers, et notamment américains, ont tendance à sous pondérer les small cap européennes, Natixis AM y voit au contraire des opportunités d’investissement à ne pas manquer.
« En général les sociétés de petites ou moyennes tailles évoluent dans des secteurs moins matures et souvent sur des niches de marché, ce qui explique une croissance des bénéfices supérieure aux grandes valeurs » commente Yves Maillot, directeur actions européennes chez NAM. A cela s’ajoute une sensibilité plus grande aux cycles économiques.
La véritable problématique des petites valeurs n’est pas tant la volatilité (elles ne le sont pas plus que les grandes valeurs) mais bien un problème de liquidité.
Certes elles sont plus chères en moyenne mais le niveau de valorisation reste encore relativement attractif.
Concrètement, comme cela se traduit-il en portefeuille ? Au regard de l’amélioration du climat économique, ce sont les valeurs sensibles au cycle qui seront privilégiées, « la voilure sur les valeurs de qualité ayant été réduite » précise Thierry Cuypers, responsable gestion small et mid cap Europe.
Concernant les positions géographiques : la maison préfère les actions nordiques et allemandes en raison de la croissance économique mais aussi parce que cette zone constitue un riche vivier de valeurs exportatrices. En revanche, NAM reste prudent sur l’Europe du Sud et sur les actions britanniques. Quant à la France, bien qu’ils n’imaginent pas de scénario catastrophe, leur position dépendra des résultats électoraux.
Pour Yves Maillot, l’équation est la suivante : « une surperformance constatée des petites sociétés par rapport aux grandes valeurs alliée à une sélection adéquate des entreprises permet de générer plus de performance ».
EF/FL