Entre les échéances électorales, la remontée des prix sur les marchés actions américains et les doutes qui s’élèvent sur l’Asie, l’Europe réapparait comme un terrain de jeu attrayant.
Dylan Ball, gérant du fonds Templeton Euroland Funds (LU0093666013) chez Franklin Templeton, revient sur les raisons d’investir sur le Vieux contient.
« Vous avez des actifs hors zone Euro dans votre fonds, comment l’expliquez-vous ?
Comme son nom l’indique c’est un fonds actions européennes.
En effet, la grande majorité de nos participations se situent en Europe, et au moins 75% des sociétés dans lesquelles nous investissons ont leur siège social dans l’Union Européenne. Une société peut donc être domiciliée au Royaume-Uni.
Ensuite, concernant la part d’actifs localisée aux Etats-Unis, elle s’explique par différentes opérations de fusion-acquisitions. On peut par exemple citer la fusion entre Technip (France) et FMC (USA).
Même si les prix sont actuellement attractifs en Europe en comparaison des USA ou de la Chine, il n’est pas mauvais de délocaliser les perspectives de risques.
Quels sont les risques politiques que vous appréhendez en 2017 ?
C’est une question très difficile. Je suis analyste financier, pas politique, mon travail est de parcourir des comptes ou des bilans. Dans le climat actuel, il est compliqué pour tout analyste d’avoir une vision binaire concernant la volatilité.
On compte sur le fait que l’Europe reste unie, ce qui semble se profiler au vu des différentes défaites des partis populistes au Pays-Bas ou en France.
Toutefois, il faudra compter sur la présence de la volatilité après la probable élection de Macron qui n’est pas assuré d’obtenir une majorité au Parlement.
Pour l’heure : « so far, so good[1] ».
Quelle est votre plus belle erreur en tant que gérant ?
Cette erreur, je l’ai commise il y a quelques années.
On tentait d’identifier des acteurs à même de générer du rendement dans un climat hostile.
Nous nous sommes alors tourné vers Alstom, un des plus grands acteurs de la construction d’infrastructures gazières. Cette entreprise connue de tous, proposait à ce moment un prix assez bas, ce qui est intéressant pour un gérant value. Alors que l’on imaginait que l’entreprise était concurrentielle sur ce marché, elle a accumulé trop de dettes pour parvenir à rééquilibrer ses comptes. De plus, la demande n’a pas suivi.
Mais nous sommes sortis assez tôt pour éviter des conséquences dommageables ».
YK/EF
Voir aussi
[1] Jusqu’ici tout va bien.