Démonstration en 3 points de Lukas Daalder, directeur de l'investissement de Robeco IS.
Pour de plus en plus d'observateurs, l'aplatissement de la courbe des taux (qui reflète l'écart entre obligations d'État à court et long terme) est de mauvais augure. Cela suscite beaucoup d'inquiétude, d'autant que certains affirment que ce mouvement indique que la croissance américaine touche à sa fin.
Cet émoi provient notamment du fait que, depuis le milieu des années 1970, toutes les récessions ont été précédées d'une période d’inversion de la courbe des taux, c'est-à-dire d'une période où le rendement à 10 ans est inférieur au rendement à deux ans.
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Pourtant, même si la pente de la courbe des taux pourrait être considérée comme un indicateur avancé fiable, certains éléments nous portent à croire que la peur d'une récession imminente est exagérée à l'heure actuelle.
Tout d'abord, l'inversion de la courbe des taux n'est pas un indicateur infaillible, notamment si l'on modifie l'échéance des obligations utilisées (…) les choses sont quelque peu différentes si l'on élargit l'horizon temporel, par exemple en remplaçant un taux à 2 ans contre un taux à 3 mois.
Dans ce cas, nous obtenons deux faux signaux : ni l'inversion de 1966 ni celle de 1998 ne précédaient une récession.
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Alors pourquoi cette peur persiste-t-elle, puisque l'inversion de la courbe des taux ne semble pas imminente aux États-Unis, que l'on utilise des taux à deux ans ou à trois mois ? Les craintes proviennent de la Fed : elle a déclaré prévoir trois relèvements de 25 points de base chacun en 2018, ce qui ferait passer la barre des 2 % aux taux directeurs pour la première fois depuis 2008.
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