Il semble acquis que les obligations perdent de leur intérêt, au profit des actions, en raison notamment de la hausse des taux et d’une croissance économique qui reprend des couleurs. Or Ian Spreadbury, gérant du fonds FF Flexible Bond Fund (LU1345485095) à une vision qui se révèle quelque peu contrariante au regard du consensus.
Concernant la hausse des taux, Jean-Denis Bachot, directeur de Fidelity International en France estime que « nous sommes dans un environnement global qui tend à laisser penser que la croissance ne va pas exploser. Par conséquent les taux non plus ». Bref, les obligations ont encore de beaux jours devant elles assure Jean-Denis Bachot.
Au regard de la duration, alors que la plupart des investisseurs privilégient une duration faible, voire négative, en prévision d’une hausse des taux, Ian Spreadbury a récemment augmenté la duration de son fonds pour l’établir aux alentours de 5,3. Pourquoi ? Parce que la duration faible ne se justifie pas forcément dans toutes les zones : « avoir une duration de 3 aux Etats-Unis n’est pas choquant compte tenu du rendement ». En clair, le risque duration est compensé par le rendement.
Aujourd’hui, une duration autour de 5 semble être un bon compromis selon Fidelity entre la recherche de rendement, une faible volatilité et une faible corrélation aux marchés actions.
Et les obligations émergentes ? Bien que les fondamentaux économiques propres des EM s’améliorent, Jean-Denis Bachot souligne que Ian Spreadbury vient de baisser son exposition aux EM en raison « d’un environnement dollar fort, qui n’est pas porteur pour cette classe d’actifs ». Donc les émergents avec modération, sauf pour les belles histoires.
EF/FL