« Dans un monde post-MIFID, la part R surchargée, c’est fini ». L’analyse est tranchée, la formule sans doute un peu à l’emporte-pièce mais Denis Beaudoin, président de Finaltis n’a pas l’habitude de garder sa langue dans sa poche.
Son constat est simple : le cadre réglementaire de plus en plus restrictif va modifier en profondeur les règles du jeu et le visage de l’industrie. De ce fait il convient de se mettre en ordre de marche et de tenir compte de cette nouvelle donne.
Finaltis fait partie de ces offreurs qui à l’instar de Lyxor apportent aux CGP une nouvelle façon de gérer le portefeuille de leurs clients. Le fournisseur d’ETF propose aux conseillers de construire des portefeuilles à base d’ETF, quasiment non chargés, et d’y adjoindre une couche de conseil sous forme d’allocation (voir l’article Lyxor ETF veut se renforcer sur le retail).
De son coté Finaltis est en train de s’ouvrir à la clientèle des CGP et des experts comptables en leur proposant une offre de gestion sous mandat. « Notre offre est fondée sur notre approche d’allocation que nous avons mis en place pour les institutionnels depuis 16 ans ».
Créée en 2001, la maison atteint 500 millions d’encours en 2008 avant que les actifs ne fondent drastiquement à 100 millions d’euros. Aujourd’hui Finaltis gère de nouveau un peu moins de 500 millions : 380 en mandat et le solde en fonds ouverts.
Comment se positionne une boutique de 13 salariés face des acteurs aux ressources bien plus etoffées ? « Bien sûr nous écoutons le bruit du marché et nous ne pouvons pas ignorer les signaux du cycle macro mais notre méthodologie est essentiellement basée sur 3 sources de rendement que nous pondérons en fonction des portefeuilles » explique Denis Beaudoin.
Le prix du service ? Entre 50 et 100 points de base selon les configurations avec la possibilité d’accéder à un fonds interne dédié luxembourgeois à partir de 250.000 euros. Une proposition qui risque de faire des émules en cette période de profonde remise en question.
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