Compte rendu et morceaux choisis de la table ronde sur le thème « Quelle place pour les « actifs réels » et illiquides ? » qui s’est déroulée durant le Gobal Invest Forum organisé en octobre par le journal l’AGEFI à Paris.
Emmanuelle NASSE-BRIDIER (Group chief credit officier, AXA Group)
- Tout d’abord, qu’est-ce qu’un actif réel ? Ce qui finance directement le monde « réel » :
- Immobilier,
- Private-Equity,
- Financement d’entreprise,
- Infrastructures,
Wim VERMEIR (Chief investment officer, AG Insurance)
- Il n’y a pas d’actifs irréels,
- Donc il préfère l’expression « Private Asset »,
- Il y a en règle générale une grosse pondération en real estate,
- De plus en plus aussi dans le crédit privé.
Olivier HEREIL (Directeur des investissements et des gestions d’actifs, directeur général adjoint, BNP Paribas Cardiff)
- P-E est bien dans l’actif réel,
- C’est une partie vive des portefeuilles institutionnels,
- La plupart du temps, les actifs ne sont pas côtés,
- Quelques éléments sur l’allocation d’actifs :
- Les institutionnels ont 9% d’actifs réels dans leurs portefeuilles en moyenne, dont 5% d’immobilier,
- La catégorie est donc bien implantée,
- Comment se fait la progression ?
- Il y a une évolution réglementaire sur ce sujet ; globalement les actifs réels continuent à se développer,
- Solvabilité 2 est passée par là et il y a beaucoup d’illiquidité sur ces actifs. Il faut donc jouer sur la nature des passifs.
Kevin EGAN (Credit research and senior portfolio manager, Invesco)
- Valeur tangible des actifs réels, et possibilité de plus-values.
Antoine MASPETIOL (Head of private debt France, AVIVA Investors)
- Il y a un niveau de risque en face des actifs qu’il ne faut pas oublier,
- Pour les infrastructures, il y a possibilité de nantissement et d’hypothèque en matière d’immobilier.
Emmanuelle NASSE-BRIDIER
- Match des liabilities,
- Actifs long pour matcher le passif,
- Il faut avoir des horizons au long terme mais aussi une sécurité,
- Les actifs d’infrastructure peuvent être plus stables que certaines obligations d’Etat,
Olivier HEREIL
- Les actifs réels n’ont pas la standardisation des marchés côtés,
- Il n’y a pas non plus les acteurs traditionnels des marchés côtés,
- Horizon long sur les infrastructures quand on part pour 20 ans,
- Il faut être sûr que tous les acteurs restent autour de la table,
- Il faut gérer la vie des actifs dans le temps.
Wim VERMEIR
- Ces actifs sont illiquides, il faut donc être sélectif et saisir la prime d’illiquidité, qui n’est plus aussi forte qu’avant.
Antoine MASPETIOL
Comment calculer une prime d’illiquidité ?
Le risque n’est pas assez rémunéré aujourd’hui,
Il y a tous les symptômes d’une bulle en ce moment,
Importance de faire une analyse crédit poussée.
Emmanuelle NASSE-BRIDIER
- Ces actifs, c’est n’est pas un métier d’AM classique,
- La plupart des opérateurs privés refusent des clauses de cession,
- Sur la nécessite des compétences spécifiques : sur le côté passif, il y a plein d’experts. A la base un assureur prend des risques ; il faut aussi être suffisamment gros pour être crédible.
Olivier HEREIL
Il ne faut pas le même type de ressource selon l’investissement,
Il y a des équipes importantes sur l’allocation d’actifs, notamment pour l’immobilier,
Pas encore le cas pour les infrastructures,
De plus en plus d’institutionnels qui font du co-investissement.
Wim VERMEIR
- Le co-investissement peut être utile lorsque l’on n’a pas les compétences en interne,
Bastien Sallé est Chargé des risques financiers à Mutuelle Générale.
SS/FL