C’est en graphiques effrayants, et non pas armé de citrouilles, qu’Anthony Doyle, directeur des investissements au sein de l’équipe obligataire de M&G, présente dans sa dernière note, certaines menaces qui planent sur l’économie mondiale.
Et elles sont au nombre de 5 parmi lesquelles, l’augmentation inquiétante de la dette, le brulant problème du durcissement des politiques monétaires, le flux vers les actifs risqués obligataires, des salaires qui n’augmentent pas et la douloureuse question du brexit.
1 « La dette est un animal qui ne peut pas être apprivoisé ». Le spécialiste constate l’augmentation inquiétante de la dette ; elle s’élève dans les économies du G20 à quelque 135.000 milliards de dollars.
2 « L'assouplissement quantitatif de la BCE a soutenu les marchés d’emprunts d’Etat », le tout maintenant est de savoir ce qu’il adviendra lors de la fermeture du « robinet des liquidités ».
3 « Les investisseurs se sont rués comme un seul homme sur les actifs risqués » ; quid en cas de choc entrainant une nouvelle aversion au risque ?
4 « Malgré de faibles taux de chômage, les salaires n'augmentent pas sensiblement et la productivité reste basse ». D’où une inflation qui reste basse. D’ailleurs le président de la BCE appelle « les syndicats à intensifier leurs exigences salariales », signale Anthony Doyle.
5 « Brexit ». L’UE est le principal partenaire commercial du Royaume-Uni, les négociations sont difficiles. Devons-nous craindre la mise en place de barrières commerciales ?
Bref, c’est dans un contexte économique favorable qu’Anthony Doyle vient rappeler ces quelques vérités. Histoire, sans doute, de ne pas pécher par excès d’optimisme.
EF/FL