Connaissez-vous Cobas AM ? Ou à défaut Francisco Garcia Paramès ?
Il y a de fortes chances que la réponse à ces 2 questions soit négative. Pourtant, en Espagne, Pamarès est un nom qui porte, un peu comme Carmignac en France. Le parallèle ne s’arrête pas là : les 2 maisons de gestion ont à leur tête leur fondateur, elles affichent une gestion de conviction et jouissent d’une image forte de gestion active.
Le gérant espagnol, qui n’aligne guère plus de 2 milliards d’euros sous gestion, arrivera bientôt officiellement en France.
La maison a enregistré 4 fonds sur le marché français mais entend pousser les feux sur les fonds Selection et International (il est vrai qu’un fonds spécialisé sur les actions espagnoles risque de ne rencontrer en France qu’une audience limitée).
Paramès s’est fait un nom chez la société de gestion espagnole BestInver, et c’est en 2010 qu’il a été élu Meilleur gérant européen par Morningstar. Il quitte Bestinver en 2014 et crée sa boutique, Cobas AM, en 2016.
C’est sur le track-record du gérant, plus que sur leurs performances, que les fonds Cobas ont jusqu’à présent collecté. Le fonds Selection par exemple, lancé il y a à peine plus d’un an, pèse d’ores et déjà 850 millions d’euros.
En France, la maison revendique plusieurs dizaines de millions d’encours auprès de familly offices et compte pousser son avantage sur les mandats.
Reste à savoir si la greffe prendra. Alors que Cobas AM ne dispose d’aucune notoriété dans l’Hexagone, la maison ne peut pas compter sur le charisme de son fondateur, homme convaincu et de talent certes, mais d’une grande discrétion.
Peut-être que la « Value School » mise en place le mois dernier à Madrid et qui vise à « promouvoir la culture financière auprès de tous ceux qui souhaitent en connaitre davantage sur cet univers, dans un esprit indépendant et neutre », sera à terme déclinée sur le marché français. Un bon moyen de se faire connaitre des investisseurs et des professionnels.
EF/FL