Quand tout va bien, il est légitime de se demander à quel moment les choses vont commencer à se dégrader. Sans faire l’oiseau de mauvais augure, Didier Saint Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac a analysé hier lors de sa dernière webconférence « qu’une détérioration du cycle économique est tout à fait plausible pour l’an prochain ».
On ne reviendra pas sur cette embellie économique générale qui se trouve être encore « plus spectaculaire en Europe », confirme Didier Saint-Georges. En chine, même histoire. Le géant asiatique offre un « contexte qui est presque idéal » ; l’ensemble des indicateurs sont aujourd’hui au vert ce qui donne pour l’ensemble des marchés un soutien supplémentaire.
D’ailleurs, la maison se montre positive et anticipe une phase de performance relative positive sur le monde émergent par rapport marchés développés.
Mais, parce qu’il faut un mais, cette embellie générale fait face aux durcissements des politiques monétaires. La question est donc de savoir quel sera l’impact du retrait des liquidités sur les marchés ? « Il s’agit de juger si la dynamique économique sera suffisante pour tirer vers le haut les marchés actions » indique Didier Saint-Georges. Et aujourd’hui, il n’est pas question de ralentissement économique européen à horizon 12 mois, ce qui ne semble pas être le cas aux Etats-Unis.
Concernant Carmignac Patrimoine (FR0010135103), il apparaît que le fonds n’a pas capturé toute la performance attendue sur le trimestre. En cause, notamment, la cherté excessive des emprunts d’Etat allemands sur lesquels la maison avait une position vendeuse. La position a couté chère pour l’instant, mais le gérant conserve son jugement, convaincu que les marchés vont revenir à la raison.
Pour l’heure le fonds reste très investit en actions. Il s’agit de mettre en portefeuille des valeurs « de fin de cycles » mais également des valeurs de forte visibilité, celles qui surperforment quand la croissance tend à décevoir.
EF/FL