Positif c’est le moins que l’on puisse dire. Tel est le sentiment de Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM lors de sa dernière réunion.
La reprise de la croissance n’est plus une surprise. Elle est homogène et qui plus est en accélération. Alors, naturellement, quand les fondamentaux sont bons, « voire très favorables », on regarde de plus près le potentiel qu’offre les différentes classes d’actifs.
Ce sont les actions qui sont préférées, même si elles sont surévaluées. Aujourd’hui, explique Frédéric Rollin, « on a un taux de dividende de 3% en croissance (voire même plus de 3% sur les actions de la zone euro) contre un taux flat de 1% sur les obligations ». D’ailleurs précise-t-il « pour la première fois les taux de dividende dans la zone euro sont supérieurs au taux de rendement attendu sur le high Yield ».
L’investisseur a finalement le choix entre les grandes « cap » qui servent des dividendes en croissance, ou des entreprises de « taille moyenne fortement endettées qui détachent des coupons fixes » avec un risque de défaut toujours possible. Sur le High Yield justement, la maison se déclare vendeuse en raison des taux faibles et des valorisations excessives.
Pictet mise sur les actions européennes (en raison d’une économie en accélération) et japonaises, au détriment des actions américaines sur lesquelles la prudence est de mise, bien qu’il n’y ait pas de correction majeure à craindre sur ce marché selon leurs indicateurs.
Sur les actions japonaises, Frédéric Rollin aime à rappeler cette corrélation entre les taux US et les actions japonaises : « si vous pensez que les taux US montent, achetez des actions japonaises ».
On note enfin que la maison retrouve une position acheteuse sur le dollar US. Il s’agit d’une position tactique : « à moyen terme le dollar va se déprécier mais à court terme, il y a un potentiel d’appréciation du dollar américain ».
EF/FL