Le CGP n’en est pas à son coup d’essai : il vient de finaliser sa 5ème acquisition (depuis 2013) en rachetant le cabinet Olivo, géré par Denis Rattier.
Un appétit qui se justifie par 3 raisons explique Antoine Tranchimand, associé chez K&P Finance.
La première tient à la pression grandissante sur la profession : la réglementation est lourde et, pour le dirigeant, « il est nécessaire de se regrouper, le « petit » CGPI est quasiment amener à disparaitre ».
On comprend, en effet, que les petites structures ne peuvent à la fois assurer le suivi du portefeuille clients, de la réglementation, du back office, répondre aux obligations de formation, poursuivre le développement commercial du cabinet, tout en effectuant les bilans patrimoniaux qui représentent le cœur du métier de CGP…
Ensuite, il est indéniable qu’un rachat de cabinet bien ciblé permet d’acquérir des connaissances supplémentaires. En gestion de patrimoine on ne peut pas tout maitriser : « soit on a un excellent réseau externe (avocat d’affaire, fiscaliste, notaire, etc), soit on internalise afin de rendre un meilleur service à nos clients ». « En l’occurrence, Denis Rattier a été clerc de notaire pendant 15 ans, il est plus à même d’intervenir sur toutes les problématiques de transmission ». Rappelons d’ailleurs que K&P s’est déjà, lors d’un rachat de cabinet antérieur, renforcé sur la gestion de patrimoine des majeurs protégés.
Enfin, cette croissance externe est également motivée par l’ambition d’être « un gros cabinet ». Or racheter des confrères permet de devenir plus gros plus vite que de compter sur sa seule croissance organique. « Même si nous avons collecté 22 millions d’euros, nous allons décollecter presque 8 millions à cause des donations, de décès, de rachats, etc … » explique Antoine Tranchimand.
A la question « quelle est la prochaine acquisition dans le tuyau ? », la réponse ne se fait pas attendre : « nous aimerions nous renforcer sur la prévoyance ». Qu’on se le dise !
EF/FL