Alors que certains s’inquiètent de la dette chinoise qui atteint des records (passée en 10 ans de 150 à 270% du PIB), Anton Brander se montre plus soucieux des Etats-Unis.
Le chef économiste de Candriam ne croit pas, à court terme, que l’économie chinoise puisse être une source de choc pour l’économie mondiale. En effet, l’économie chinoise est « active et efficace ». « Les autorités chinoises viennent de freiner le crédit aux entreprises. Elles tentent maintenant de ralentir la progression du crédit aux ménages et, en même temps, elles continuent de piloter le rééquilibrage de la croissance en faveur de la consommation ».
En revanche, pour Anton Brender, c’est le cas américain qui reste le plus préoccupant en 2018. Certes la croissance américaine a connu une accélération en 2017 pour s’établir autour de 2,2% et Candriam estime que la croissance devrait rester au-dessus de 2% en 2018. Tous les indicateurs sont effectivement au vert.
Mais, la principale inconnue de taille réside, pas seulement dans la réforme fiscale tant espérée mais dans l’adoption pure et simple du budget fiscal pour l’année 2018 ! En effet, le 6 septembre dernier le Congrès a voté une « continuing resolution », comprendre par là une reproduction du budget de l’année passée. Or cette « resolution » sera en vigueur jusqu’au 8 décembre… d’ici là il faut voter un budget ou proroger cette résolution.
Et, particulièrement sur la réforme fiscale, rappelons que les chambres ne s’accordent pas sur les termes de la mesure. Il reste donc encore à les réconcilier.
Bref, on l’aura compris aux Etats-Unis la principale inconnue demeure le budget… rien que ça.
EF/FL