C’est l’agence de notation américaine Moody’s qui le dit dans une étude récemment publiée « Asset Management, 2018 Outlook ». Certes, tout n’est pas rose pour autant, de nombreuses questions subsistent, mais quoi qu’il en soit, il apparait que « la perspective pour les sociétés de gestion d’actifs a été révisée de négative à stable à l’échelle mondiale ».
On s’en doute, ces perspectives sont contrastées selon les régions.
Mais globalement, on constate une pression grandissante sur les frais, en raison entre autres de la concurrence exacerbée de la gestion passive. Cette dernière, qui capture des parts de marché de plus en plus importantes a trouvé sa place dans les portefeuilles, en particulier en devenant pour certains de véritables briques de gestion assemblées dans le cadre d’un process d’allocation.
Résultat : on voit des produits « actifs » intégrant en portefeuille des ETF pour se positionner sur une classe d’actifs spécifique. Bref, selon les termes de l’étude de Moody’s, « la gestion passive est en passe de devenir une discipline active ».
En Europe, la mise en œuvre de Mifid II « va renforcer la transparence sur les commissions perçues et risque d’inciter les investisseurs à se tourner vers les fonds les moins chers ».
Autre tendance lourde, partout dans le monde, à côté des « rétrocessions qui deviennent obsolètes », l’émergence de nouveaux circuits de distribution qui se veulent plus rapides, plus réactifs, collants mieux aux attentes et contraintes des investisseurs.
Enfin l’étude insiste sur un phénomène constaté sur tous les marchés : la tendance à la consolidation, les opérations de rachat ou de fusion étant appelées à se poursuivre, voire à s’accélérer.
EF/FL