Une poche de cash qui tend à se reconstituer… c’est un des enseignements de la dernière enquête conduite par Merrill Lynch auprès des gérants : pour la première fois depuis 4 mois, les gérants renforcent leurs positions en cash, à hauteur de 4,7% au niveau mondial et de 4% en Europe, revenant aussi au-dessus de la moyenne à 10 ans.
Parmi les raisons de ce regain de prudence, les incertitudes qui entourent en 2018 les décisions des banques centrales. Une « erreur » de pilotage des politiques monétaires arrive en tête des préoccupations (pour 23% des répondants), devant un coup de grisou sur les marchés obligataire ou la situation préoccupante de la dette chinoise.
Parallèlement, si les professionnels demeurent globalement confiants sur la bonne tenue des marchés actions, ils voient majoritairement un point en haut sur le premier semestre de l’année 2018, plus particulièrement au cours second trimestre.
C’est que le sentiment positif concernant la croissance s’érode sensiblement : alors qu’il y a 2 mois, 41% des répondants tablaient sur un renforcement de la croissance, ils ne sont plus que 31% en décembre.
Bien qu’estimant la classe d’actifs globalement chère, les gérants continuent à privilégier les actions, avec une nette préférence pour les valeurs des secteurs technologiques comptant parmi celles qui sont jugées les plus chères. A l’inverse, les télécommunications, bien que considérées comme faiblement valorisées, suscitent peu d’intention d’achat.
Enfin concernant les marchés, les gérants européens se montrent positifs concernant les perspectives au sein de la zone euro. En particulier on table sur une croissance substantielle des bénéfices pour soutenir les niveaux de valorisation ; près de 10% des gérants interrogés tablant même sur une croissance à 2 chiffres des bénéfices !