L’Insee et la Banque de France ont publié le 22 décembre dernier leur dernière étude relative au patrimoine économique national en 2016. Cette étude porte sur le patrimoine des administrations publiques, des sociétés non financières et sur celui des ménages.
Intéressons-nous au patrimoine des ménages français (1). Pour le millésime 2016, le patrimoine net des ménages s’élève à un peu plus de 11.145 milliards d’euros, soit une hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Donnée à relativiser tout de même puisque cette accélération est notamment due à la hausse des prix de l’immobilier. Sans surprise l’immobilier représente une part importante du patrimoine global des Français. Les actifs non financiers représentent environ les 2 tiers du patrimoine des ménages.
Du coté des actifs financiers, « l’augmentation des actifs des ménages en assurance-vie est de 3,1% (en baisse par rapport à l’année précédente +3,9% (2)). Les placements bancaires s’intensifient, l’encours en numéraire et dépôts progressant de 4,1% après+3,4% en 2015. Les ménages favorisent les plans d’épargne-logement », révèle l’étude.
A noter en outre que l’encours des actions et parts de fonds décélère ; +2,9% en 2016 après +8,0% en 2015. On ne peut donc s’empêcher de constater qu’en dépit des efforts des autorités publiques à orienter les investissements sur des actifs plus risqués, les ménages démontrent toujours une certaine aversion au risque.
EF/FL
Voir aussi
- La notion de « ménage » recouvre les particuliers, les entrepreneurs individuels et certaines institutions sans but lucratif (l’instar des associations de consommateurs).
- « Après neutralisation de l’impact sur le patrimoine des ménages de la réévaluation des actifs des sociétés d’assurance qui résulte de la réglementation «Solvabilité II» : « La directive change le mode de calcul des provisions techniques qui correspondait jusqu’alors à la valeur actualisée des engagements des assureurs vis-à-vis de leurs assurés. Désormais, ces provisions doivent refléter la valeur de transfert des engagements de l’assureur (c’est-à-dire le montant d’actifs qu’un tiers exigerait pour reprendre les engagements de l’assureur). »