Pourquoi les taux américains bougent-ils tant ? Et que cela annonce-t-il ? Analyse avec David Ganozzi, gérant d’allocation chez Fidelity.
« Contrastant avec une année sans grand relief, celle qui s’ouvre s’annonce déjà plus animée sur le marché des taux. (…) Brusque poussée de fièvre du T-Bond venu flirter avec son précédent plus haut de 2,58 % de mars dernier, en touchant 2,55 %. À l’origine de cet emballement, une rumeur de marché selon laquelle la Chine s’apprêterait à stopper ses achats d’obligations américaines.
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Si, sur la forme, la relation de cause à effet peut aller de soi, il nous apparaît néanmoins que cette information - non confirmée – n’est que la catalyse d’un mouvement bien plus fondamental.
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Loin d’être soudaine, l’origine de cette hausse remonte à la fin décembre, voire même au début septembre où le T-Bond touchait alors un plus bas de 2,053 %. En réalité, cette tendance nous semble structurelle à plus d’un titre. Elle s’inscrit dans un contexte de plein emploi aux États-Unis et de croissance continue de son économie.
[…]Le phénomène n’est d’ailleurs pas circonscrit aux seuls taux américains. En Europe, le Bund de même maturité s’est ainsi rapproché de ses derniers plus hauts à 0,58 %. Plus généralement, cette tendance répond surtout à une amélioration générale de la conjoncture qui, depuis dix ans, n’a jamais été aussi manifeste.
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Avec la normalisation progressive des politiques monétaires, l’anesthésie des marchés tend à se dissiper lentement mais sûrement et pourrait occasionner cette année le retour de brusques poussées de volatilité… Marquant aussi le retour à une certaine normalité de marché. »
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