Sous le titre de « Merci patron », la Financière de l’Echiquier analyse les impacts à court et moyen termes de la réforme fiscale américaine.
Si elle n’a pas fini de susciter débats et interrogations sur son impact à long terme, la réforme fiscale américaine votée fin décembre a suscité des élans de générosité de la part des patrons américains. Hausse des salaires, en particulier des salaires minimums, primes exceptionnelles… les annonces se sont multipliées depuis la ratification de la réforme.
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Les montants en jeu sont notables : 300 millions de dollars d’impact sur le prochain exercice pour les hausses de salaires, et des primes qui représenteront 400 millions sur celui qui s’achève.
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L’autre impact concerne l’inflation. L’un des préalables à une croissance marquée des prix à la consommation est la hausse visible des salaires, jusqu’ici quasiment absente aux Etats-Unis, malgré un taux de chômage de 4%.
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Parallèlement, les nombreuses créations d’emplois ces derniers trimestres ont conduit à rapatrier sur le marché du travail des personnes qui s’en étaient éloignées depuis longtemps et qui ont accepté des conditions de rémunération très basses. Ce deuxième phénomène compensant le premier, on a l’impression que le coût unitaire du travail n’augmente pas.
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Cela justifie l’un de nos principaux points d’attention pour 2018 : une inflation sous-estimée, qui accélérerait plus vite que prévu et susceptible de provoquer une réaction plus agressive des banques centrales.