Poser la question, comme le fait Igor de Maack porte-parole de la gestion chez DNCA, c’est y répondre…
L’année 2018 sera-t-elle aussi bonne que l’année 2017 ? Cette question brûle les lèvres de tous les investisseurs d’autant que ce début d’exercice continue d’être tonitruant tant sur le sens des marchés (records sur les marchés américains et des performances presqu’annuelles sur certains marchés européens) que les volumes traités.
Portés par des tendances macroéconomiques fortes (ce qu’on a pu encore voir avec la dernière publication de la croissance du PIB chinois à 6,9%), les marchés actions semblent ignorer les risques potentiels qui pourraient se refermer sur lui comme une souricière : remontée de taux, volatilité des monnaies et prix du pétrole en hausse.
Pour l’instant, les prévisions de résultats des entreprises sont solides de part et d’autre de l’Atlantique, surtout aux Etats-Unis puisque les résultats seront dopés par la baisse de l’impôt sur les sociétés.
En France, l’optimisme dépasse toutes les attentes. Même le journal anglais The Economist, assez peu réputé pour sa « gallophilie », l’a élu « pays de l’année 2017 ». L’élection d’Emmanuel Macron et les réformes qui s’ensuivent dans un contexte économique porteur donnent peut-être une véritable chance pour corriger les déséquilibres structurels : deficits jumeaux, taux de chômage élevé et niveau disproportionné des dépenses publiques.
La France est désormais perçue comme un élément de stabilité à côté de la traditionnelle Allemagne qui a montré des difficultés à trouver de nouveaux leaders derrière l’indéboulonnable Angela Merkel.
Enfin, en zone euro, si la même euphorie économique se fait sentir, l’inflation publiée navigue toujours dans des niveaux faibles (1,4%) ou en tout cas peu surprenants pour le marché obligataire. Cet indicateur sera à surveiller en 2018 car c’est probablement lui qui déclenchera la remontée des taux longs à moyen terme.