Philosophe, Alexis Bienvenu, gérant chez Stamina AM, décrypte la tendance des marchés.
« Certains événements font basculer le monde instantanément. En matière financière, la faillite de Lehman Brothers le 14 septembre 2008 est un exemple extrême. (…) Des événements de ce genre sont accompagnés d’une explosion de la volatilité des marchés et de baisses des indices actions de 5% ou plus sur une journée.
Or, depuis le 2 février, la volatilité des marchés a explosé […]
Sommes-nous entrés, comme le niveau de volatilité actuel le laisserait croire, dans une période inflationniste marquée par des hausses de taux accélérées et une baisse des actions, ces dernières apparaissant soudainement trop chères par rapport aux obligations ?
Bien des acteurs de marché ont défendu l’idée inverse pendant les premiers jours de baisse : rien n’aurait fondamentalement changé, il faudrait rester investi. […]
Qu’est-ce qui a véritablement changé ? Principalement le sentiment des marchés, à cause de la parution d’un indicateur spécifique : celui des coûts salariaux moyens outre-Atlantique. […]
Donc, pas de révolution par ces données.
[…]
Cela dit, même si rien n’a fondamentalement changé jusqu’ici, à part le sentiment des marchés, nous pouvons anticiper de façon raisonnable des changements futurs, pour l’instant hypothétiques, mais parfaitement imaginables :
- Les taux longs pourraient continuer à progresser (…).
- Le taux à 10 ans allemand pourrait raisonnablement avoisiner les 1%, et 1,30% pour le taux français (…).
- Vu l’augmentation des taux de rendement obligataires, les actions paraîtraient plus chères, notamment les actions américaines (…).
Finalement, en anticipant des taux plus élevés, mais toujours modérés, et une volatilité plus haute, mais une croissance toujours positive et une inflation retrouvée, dans quel monde se retrouverait-on ?
Tout simplement dans un monde « normal », par différence avec le monde des dernières années, dopé aux injections de liquidités des banques centrales. […]
Le retour à la vie d’un membre anesthésié fait parfois souffrir, mais vaut mieux qu’une dépendance indéfinie à l’antidouleur.
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