Longtemps, la crédibilité des banquiers centraux quant à leur objectif d’inflation à 2% fut mise à mal... Il convient donc de prendre avec un peu de recul les réactions épidermiques récentes des observateurs.
Si l’ajustement des dernières semaines fut brutal, le niveau atteint en absolu ne semble toutefois pas déraisonné. De plus, il est prématuré d’anticiper que la remontée des taux aux US puisse menacer les projections de croissance de l’activité économique outre-Atlantique. Les statistiques économiques continuent d’indiquer une croissance solide.
Pour rappel, le cycle économique expansif sur lequel vit l’oncle Sam est très avancé, et la remontée des taux tant commentée aurait pu commencer bien avant. La courbe des taux s’était même aplatie alors que la banque centrale relevait ses taux directeurs.
L’ISM Manufacturier, très bien orienté l’année dernière et longtemps considéré comme l’un des indicateurs économiques qui influait le plus sur le marché obligataire, n’avait pas empêché en 2017 les taux longs de rester stable.
Comme nous avons pu l’évoquer dans nos précédentes communications, l’inflation a aussi pu servir de prétexte à une correction dans un contexte de valorisation élevée. L’économie réelle continue toutefois de bien se porter.
Aucune enquête de conjoncture ne montre d’éléments inquiétants. Enfin, il ne faut pas oublier que l’objectif de la FED n’est pas de casser la croissance : elle a donc toujours la possibilité de ne pas intensifier son resserrement. Comme évoqué en préambule, l’inflation ne fait que, enfin, revenir en ligne avec ses prévisions...
En tout état de cause, des opportunités apparaissent d’ores et déjà sur des secteurs spécifiques après cette correction généralisée des actifs risquées, à l’instar des foncières cotées européennes.