Gérant de Vega Grande Europe, Benoit Peloille explique comment les taux peuvent influer sur la rotation sectorielle.
La correction des derniers jours vient nous rappeler l’importance de l’évolution des taux dans la valorisation des actifs risqués : le régime de taux bas des dernières années nous a enseigné que la faiblesse des taux longs contribuait à la surperformance des valeurs de croissance.
La raison de cette surperformance tient dans la hausse de la valorisation relative des sociétés dont les cash flows futurs sont attendus plus élevés en relatif et qui profitent de ce fait de taux d’actualisation plus faible.
[…]
Ce début d’année 2018, le scénario d’une remontée des taux longs plaide pour une rotation Value. Néanmoins, l’ampleur modeste de cette remontée et la persistance de courbes de taux toujours plates fournissent des arguments en faveur du statu quo. En effet, sans pentification, le secteur bancaire qui représente plus de 35% de la Value Européenne peut difficilement surperformer.
[…]
En analysant les relations historiques entre les styles et les taux, plusieurs constats s’imposent :
1/ Tout d’abord, la corrélation positive entre la performance relative Value vs Growth avec les taux. […]
2/ L’absence de pentification ne protège en rien des rotations sectorielles. […]
3/ Les styles d’investissement en Europe réagissent surtout à l’évolution des taux longs américains (corrélation de 0.38 avec les taux US contre 0.30 avec les taux Européens).
Ainsi, en 2018, même si la BCE conserve une politique accommodante, et même si la courbe américaine reste plate, une rotation sectorielle plus favorable à la Value est possible si les taux longs américains confirment leur trajectoire haussière. […]
Au-delà du court terme, les doutes sont permis quant au caractère soutenable d’une telle rotation. La croissance potentielle ne plaide pas pour un retour durable de l’inflation et donc des taux significativement plus élevés.
Pour lire l’intégralité de l’analyse, cliquez ICI.