Reprenant l’imprécation trumpesque du président américain, Raphaël Gallardo stratégiste multi-assets chez Natixis AM explique pour il réduit son exposition au risque actions, et s’intéresse à l’or.
- Relance budgétaire massive en situation de plein-emploi décidée par les autorités américaines, cela programme une dangereuse surchauffe de l’économie américaine en 2018.
- Réaction complaisante de la Fed : face à la perspective d’un boom de l’investissement (incitations fiscales, dérégulation), la réaction adéquate serait de durcir la politique monétaire. Au contraire, Powell a cherché à rassurer les marchés sur la pérennité du Fed face à la correction boursière de début de mois. En conséquence, l’appréciation réelle du dollar passera par une hausse de l’inflation.
- Réaction plus sévère sur les marchés : un saut du dollar sur une courbe forward plus faible (dollar plus faible, taux plus élevés). La dépréciation de la valeur d’équilibre à long terme du dollar sanctionne une détérioration de la solvabilité externe du pays
- Au contraire des précédents cycles de baisse du dollar, la glissade du billet vert n’est pas freinée par les interventions des banques centrales émergentes, qui craignent des rétorsions protectionnistes de la part de l’administration Trump en cas de ‘manipulation’ de leur taux de change.
- Sans réaction énergique de la Fed ou accord de stabilisation au G7/G20, la baisse du dollar provoque une dangereuse pentification de la courbe des taux américains. […]
- Cette pentification n’est pas compatible avec le prolongement du cycle de croissance mondiale. Des taux américains proches de 3% sont dangereux pour les valorisations patrimoniales (actions, immobilier) qui fondent les effets richesse. La hausse des taux américains à 5-10 ans et la raréfaction programmée de la liquidité des constituent un resserrement monétaire puissant.
- Nous poursuivons donc la réduction des risques de nos portefeuilles en passant à la neutralité sur les actions. Nous restons sous-pondérés en obligations et adoptons une position sur l’or comme hedge contre le risque de scénario de stagflation temporaire aux Etats-Unis.
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