Le constat de Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco AM.
Les investisseurs américains avaient pu l’oublier au cours des derniers trimestres : les marchés ne montent pas en permanence, de manière linéaire. Le mois de février leur a donné un petit rappel de la notion de volatilité, et d’imprévisibilité.
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Une poussée cyclique de l’inflation semble en cours, du moins aux Etats-Unis, les anticipations d’inflation étant fortement remontées pour se rapprocher de leurs valeurs moyennes historiques. Qu’attendre désormais ? Le constat est simple, le potentiel haussier du point mort d’inflation a bien diminué : le point mort américain à 10 ans, qui a passé une grande partie de l’année 2017 autour de 1,80%1 se situe désormais à 2,10% contre une valeur historique moyenne se situant entre 2% et 2,50%.
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Le point de vue monétariste n’étant qu’un point de vue parmi d’autres, on peut aussi regarder ce qui se passe sur le terrain, du côté des sociétés. Et là, c’est une grande vigueur qui règne. La publication des résultats n’est qu’à mi-parcours en Europe mais touche à sa fin au Japon et aux Etats-Unis et brosse le tableau d’un excellent dernier trimestre 2017, toutes régions confondues. Les secteurs cycliques se sont mieux portés que les secteurs défensifs, confirmant la consolidation de l’activité économique mondiale. Globalement, les bénéfices en 2017 sont en hausse de 15% à 35% selon les régions, alors que la croissance des chiffres d’affaires est de l’ordre de 8%, témoignant ainsi d’une expansion considérable des marges des entreprises. Aux Etats-Unis, 78% des sociétés ont surpris positivement. Tous les secteurs sont en progression, la hausse étant de 15% pour les bénéfices et de 7,9% pour les chiffres d’affaires. Les meilleurs chiffres proviennent des secteurs des matériaux de base, de la technologie et de l’énergie. (…) En Europe, 54% des sociétés ont affiché de meilleurs bénéfices qu’attendus, mais un tiers des publications reste encore à venir. Les surprises positives sont en provenance des secteurs des biens de consommation, des matériaux et de l’énergie alors que les déceptions se situent parmi les financières, les valeurs industrielles et les télécoms. Les bénéfices progressent de 35%, en forte hausse pour les financières, l’énergie et les matériaux.
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Si cette phase peut logiquement engendrer une volatilité accrue, rien ne semble indiquer la fin imminente du marché haussier pour les actions.
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