Il y a les « sage d’Omaha », Warren Buffett, l’investisseur à la main verte dont la réputation demeure inoxydable. Et il y a dans l’univers des gourous de la sphère financière Nouriel Roubini qui livre une nouvelle chronique dans les Echos de ce jour.
Roubini fustige le manque de réactivité des agences de notation et le comportement moutonnier des investisseurs alors que « le monde a besoin d’un système de prévention des tsunami financiers »
« En principe, les cotes de crédit sont basées sur les modèles statistiques des faillites passées. Cependant, comme peu de faillites nationales se sont effectivement produites, les cotations souveraines sont souvent une affaire subjective.[…] Les agences de notation n’ont pas les outils pour suivre systématiquement des facteurs décisifs comme la capacité d’innovation d’un pays ou le risque lié au secteur privé. »
Du coup on demande aux banques de développer leurs propres outils… mais quels sont les établissements qui sont en capacité d’entretenir une telle infrastructure ? Et comment suivre un pays comme la Chine s’interroge Roubini, alors que le Brésil aurait dû être déclassé l’année dernière…
« Dans la zone euro, l’Irlande et l’Espagne pourraient être surclassées, à la suite de leur consolidation budgétaire et de leurs réformes. La Grèce reste, elle, un cas désespéré. Même avec une réforme substantielle visant à améliorer son potentiel de croissance, la Grèce ne sera jamais en mesure de rembourser sa dette souveraine et doit bénéficier d’un allégement substantiel. »
FL/VL