Nous avons rencontré David BOURREAU, Conseil en Gestion de Patrimoine.
1) Quel est votre parcours ?
Après un Master en Management Hôtelier International et une année passée dans le secteur de l’hôtellerie de luxe aux États-Unis, je choisis de me reconvertir dès mon retour en France vers le secteur financier en intégrant le groupe Allianz en 2000. Cela fut une expérience enrichissante et très formatrice qui m’a permis de monter en compétences notamment avec l’obtention du CGPC. Cette solide formation m’a donné, très rapidement, l’envie de pouvoir conseiller mes clients en toute indépendance. Je décide donc de créer en 2007 sur La Rochelle Optimal Conseil, cabinet de conseil en gestion de patrimoine indépendant.
2) Votre cabinet aujourd'hui ?
Parti d’une feuille blanche, j’ai développé tout seul une première clientèle qui m’a toujours suivi dans les bons comme dans les moments plus difficiles, la bulle Internet, la crise des subprimes et la crise de la zone Euro sont passées par là !
En 2012, je souhaite me développer plus rapidement et acquiers par croissance externe un cabinet sur Bayonne, le cabinet EXPERTS ET PATRIMOINE dont j’ai conservé le nom.
En 2013, j’emménage sur Bayonne en famille afin d’être au plus proche de mes nouveaux clients. Cette même année, mon épouse Géraldine se reconvertit professionnellement et rejoint le cabinet.
Fin 2018, je réalise une nouvelle acquisition en reprenant le cabinet LAMARQUE CONSEIL sur Biarritz.
Nous sommes actuellement 5 personnes et gérons à ce jour 90 millions d’euros d’encours. En tant que cabinet généraliste nous intervenons sur toute la sphère du Patrimoine privé comme professionnel et accompagnons des clients salariés, retraités, entrepreneurs et professions libérales.
Mon expertise principale est l’allocation d’actifs, mais nous intervenons également sur des sujets tels que : la retraite et l’épargne salariale, la fiscalité, l’immobilier, la prévoyance. J’aime aussi travailler sur des dossiers plus complexes tels que le refinancement de patrimoine.
3) Quelles sont les conséquences à votre avis d'une réglementation de plus en plus forte ? Que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?
Je pense avoir assisté à toutes les phases de la montée en puissance réglementaire qui s’est accrue de manière considérable au cours des 20 dernières années. Cela a permis dans un premier temps de faire le « ménage » dans la profession en protégeant mieux l’épargnant. Mais si le poids de cette règlementation ne diminue pas ou continue d’augmenter dans les prochaines années, cela réduira de manière mécanique le choix offert aux épargnants. Même si j’ai su m’adapter au fil des années à une réglementation de plus en plus forte grâce notamment à l’appui de la Compagnie des CGP-CIF dont je suis adhérent depuis l’origine, nous sommes sûrement allés trop loin dans ce domaine. En effet, la réglementation poussée à l’extrême devient contre-productive et renchérit le coût d’acquisition d’un nouveau client. Dans ces conditions, seuls les cabinets staffés et les grosses sociétés de gestion auront les moyens d’assumer les coûts de cette réglementation et seuls les épargnants les plus fortunés pourront encore avoir accès aux services d’un cabinet de conseil en gestion de patrimoine.
Même si les ordres de remplacement sont assez rares entre CGP, il me semble que chaque client doit pouvoir être libre de changer d’interlocuteur. En même temps, il faut éviter la jungle entre professionnels et chaque CGP ou courtier a droit à une rémunération pour son travail. En la matière, la règle de Cardif est sûrement la plus judicieuse : en cas de demande de changement d’interlocuteur, la compagnie fait payer au nouveau courtier l’équivalent de 30 mois d’encours qui permettent ainsi d’indemniser l’ancien courtier. Cela me semble être une règle simple et équitable qui devrait être adoptée par l’ensemble des compagnies.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
En adéquation avec les problématiques et besoins de nos clients, nous sélectionnons avant tout les partenaires les plus solides, ce qui prend tout son sens dans des périodes de crise.
En tout, nous travaillons de manière régulière avec une dizaine d’assureurs et une trentaine de maisons de gestion.
Pour n’en citer que quelques-uns :
Côté assureurs : Axa Thema, Cardif, Generali Patrimoine, MMA, Swiss Life…
Côté maisons de gestion : Amiral Gestion, Carmignac Gestion, DNCA, Financière de l’Échiquier, Fidelity, Ginjer AM, M&G, H2O AM, Varenne Capital Partners, Sycomore, …
Côté Capital Investissement : Entrepreneur Venture, Novaxia, …
Côté Inter-professionnalité : nous travaillons nos dossiers quand cela est nécessaire en collaboration avec des notaires et des experts-comptables.
5) Comment gérez-vous la crise actuelle ?
Nous la gérons du mieux possible puisque nous nous étions équipés bien avant cette crise de tous les outils nous permettant de travailler efficacement en télétravail. Depuis le début du confinement, je fais en sorte d’informer nos clients par le biais de Flashs Infos réguliers. Même si cette crise est inédite et brutale, nos clients nous appellent finalement assez peu. Nous sommes donc proactifs et les appelons pour prendre de leurs nouvelles, les rassurer, et pour leur proposer certains arbitrages nécessaires ou opportunistes. C’est dans ces moments difficiles que nous nous démarquons des autres établissements financiers et que notre rôle de conseil et d’accompagnement personnalisé prend tout son sens.
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