Vous trouverez ci-dessous les commentaires de Jim Leaviss et Randeep Somel sur les élections américaines et leur impact sur les marchés financiers :
Jim Leaviss, CIO de l'équipe de gestion obligataire
L’événement marquant pour les marchés obligataires et les devises d’ici la fin de l’année 2020 sera l'élection présidentielle américaine de novembre.
Joe Biden reste le favori des sondages, mais selon les paris – qui semblent parfois plus à même de prédire ces événements - Trump remporterait à nouveau la Maison Blanche. Ceci étant, quel que soit le vainqueur, les deux candidats promettent d’augmenter significativement le volume d'obligations d'État.
- Du côté de Joe Biden, il est prévu davantage de dépenses de santé, davantage de dépenses à destination des populations plus modestes et davantage de mesures fiscales avec la construction d'infrastructures.
- Quant à Donald Trump, il est toujours prévu davantage d'obligations d'État mais elles seront le résultat de réductions d'impôts, comme ce fut le cas lors de sa dernière élection.
La principale menace au cours de l'année pour les marchés obligataires et pour le dollar serait que Joe Biden remporte l'élection mais que Donald Trump refuse de quitter la Maison Blanche. La confiance dans le gouvernement est en effet un élément fondamental du maintien des monnaies et des marchés obligataires. Nous pourrions assister à une vente massive du dollar, ainsi qu’à une importante correction des actifs américains.
Si depuis sa chute en début d’année, le dollar est resté relativement stable en raison de la baisse des taux d'intérêt par rapport à ceux des autres marchés développés, nous pourrions cependant assister à de nouvelles chutes importantes si Donald Trump refusait de quitter la Maison Blanche.
Randeep Somel, Gérant Actions
La "surprise d'octobre" américaine vient tout juste de sortir ! Le Président et la Première Dame viennent tous deux d’annoncer qu'ils avaient contracté la covid-19. Ils vont maintenant devoir s'isoler pendant deux semaines et être surveillés. Donald Trump, qui est très en retard dans les sondages, pourra difficilement faire campagne activement pendant les deux à quatre prochaines semaines.
Difficile de savoir à ce stade ce que cela signifie pour l'élection. La nation éprouvera-t-elle de la sympathie pour un dirigeant qui est frappé par un mal qu'il tente de contenir, ou bien aura-t-il contracté une maladie qu'il n'a pas prise suffisamment au sérieux ?
Les marchés financiers n'aiment pas l'incertitude et ont réagi en conséquence. Les marchés asiatiques se sont fermés, les marchés européens sont à l'arrêt, tout comme les futures américains indexés qui cherchent actuellement à s'ouvrir à la baisse.
Avec un nouveau plan de relance toujours bloqué au Congrès, une course à la confirmation d'un juge de la Cour suprême et des inquiétudes autour des bulletins de vote par correspondance, il s'agit d'un nouveau rebondissement dans une élection déjà incertaine. Au cours du mois prochain, les marchés seront probablement davantage influencés par les nouvelles en provenance de Washington que par les fondamentaux.
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