En prendre conscience… tel était le message adressé aux investisseurs par Martin Halle, analyste pour l’ONG Global Footprint Network intervenant dans le domaine de l’environnement qui a été invité lors de la conférence organisée par Petercam Degroof sur le thème de l’ISR.
Un thème aujourd’hui rendu nécessaire selon le groupe car « on a pris l’habitude de dépenser ce qu’on n’a pas ou plus ». Ici, il n’est pas question d’argent mais de quelque chose de bien plus précieux que cela : les ressources naturelles de notre planète. Aujourd’hui nous sommes capables d’analyser l’empreinte écologique1 mondiale au regard de la biocapacité2 et le constat est simple : les États ont une dette écologique avec 83% de la population mondiale vivant dans des pays qui consomment plus que ce qu’ils peuvent produire.
Cette dette écologique a aujourd’hui des conséquences en termes d’environnements mais également en termes d’économie. La volatilité des prix des matières premières, la balance commerciale, la production agricole, la perte d’emplois et de revenus sont autant de domaines impactés par ce facteur écologique.
Partant de cette prise de conscience, Degroof Petercam voit l’ISR comme « un axe stratégique au niveau du groupe. » La gestion ISR de l’opérateur tend à conjuguer une vision transversale et « holistique » de l’ISR sans pour autant oublier l’objectif de la performance.
En cela, le rôle du gérant vise principalement à poser les bonnes questions en consultant des experts et ensuite retranscrire les réponses dans sa gestion ISR. En effet, pour le gérant ISR de Degroof Petercam, il convient de clairement faire la différence entre les annonces, parfois mirifiques, des États, et les réalisations qui ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions affichées : « 195 États en plus de ceux de l’Union européenne participent à la Cop 21 et pourtant seuls 31 d’entre eux ont donné leur accord pour la réduction du CO2 » rappelle-t-on chez le gérant…
SL/FL
Voir aussi
1Consommation de ressources naturelles renouvelables et production de déchets assimilables par l’environnement.
2 Capacité des surfaces bioproductives terrestres à fournir les ressources et services consommés.