Les raisons d’être volontariste de Marino Valencise, responsable de l’allocation d’actifs chez Barings.
« Dans des marchés marqués par la baisse du renminbi, la forte volatilité, les politiques monétaires et la communication des banques centrales, notre scénario de base reste orienté sur une amélioration des performances internes des économies occidentales et donc sur la rentabilité de leurs entreprises.
Au cours des dernières semaines, on pourrait presque dire que les investisseurs ont eu à faire face aux trois sorcières de Macbeth.
La première sorcière vient de l’Est, estampillée « made in China ». La dévaluation du renminbi a entrainé la baisse tumultueuse des marchés alors que le ralentissement chinois était tangible depuis fin 2014 et aurait donc déjà dû être pleinement intégré dans les cours ».
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« Le défaut de communication des politiques apparait comme la deuxième sorcière. Pour toutes les banques centrales, ce que l’on dit et ce que l’on fait constituent deux choses de même importance. Or les autorités chinoises ne se sont pas montrées en mesure de répondre aux interrogations des marchés. Elles ne sont pas les seules et il en est de même pour Washington. […] Une perte de confiance dans l’élaboration des politiques monétaires de la banque centrale serait extrêmement grave d’autant qu’une fois perdue, il est très difficile de restaurer la confiance.
La forte volatilité des marchés apparait comme la troisième sorcière avec comme exemple le lundi noir du mois d’août ».
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« Pour notre part, nous nous interrogeons donc sur la pérennité de la croissance des bénéfices.
Aux Etats-Unis, nous estimons que les deux facteurs négatifs qui pèsent sur les bénéfices de 2015 vont s’effacer dans les trimestres à venir. […] Nous ne prévoyons pas non plus que le pétrole poursuive sa baisse. Là aussi nous pensons que l’impact négatif est derrière nous et que le consensus n’est pas irréaliste en tablant sur une croissance des bénéfices de 7 % pour les douze prochains mois ».
« Dans la zone euro, le consensus table sur une croissance des bénéfices de 8 %. En août, un record a été atteint, la faiblesse chinoise ayant été compensée par la force de la demande des pays occidentaux. Selon nous, la croissance réelle européenne devrait dépasser 2 % et les prévisions du consensus pourraient même être dépassées ».
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« Au Japon, le consensus table sur une croissance des bénéfices de 12 % et, depuis le début de l’année, les bénéfices ont surpris positivement. L’Asie étant un partenaire majeur pour le Japon, il est possible que la hausse se calme dans les prochains mois ».
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FL/SL