L'attention a beau être focalisée sur les résultats des élections présidentielles et l'attente du résultat des votes des derniers États, la réunion de la FED ce soir pourrait certes passer comme secondaire alors qu'il n'en est rien.
L’attention a beau être focalisée sur les résultats des élections présidentielles et l’attente du résultat des votes des derniers Etats, la réunion de la FED ce soir pourrait certes passer comme secondaire alors qu’il n’en est rien.
La FED doit en effet concilier absence de visibilité, paradoxes et certitudes. Il sera donc intéressant de voir le message qui en ressortira.
La visibilité est en effet réduite, tant sur le nom du prochain parti au pouvoir que sur la situation sanitaire. Le nom du président n’étant pas encore connu, tout comme la couleur politique du Congrès, les mesures de relance budgétaire en soutien de l’économie que la Fed réclame (souvenons-nous du « mieux vaut en faire plus que pas assez ») ne semblent pas prêtes d’être votées tant un consensus entre les partis politiques semblent être loin.
De plus la situation sanitaire continue de se dégrader sans espoir de vaccin à court terme, ce qui aura un impact sur la croissance américaine et mondiale.
Mais le paradoxe est qu’aujourd’hui la situation économique aux Etats-Unis s’est formidablement redressée (consommation des ménages, moral des chef d’entreprise, productivité, reprise industrielle), il n’y a donc pas d’urgence absolue à ce que de nouvelles mesures de soutien soient annoncées par la FED. Mais les perspectives de croissance peuvent vite se dégrader et il faut être prêt.
Face à ces éléments, la FED va donc sans doute attendre plus de visibilité et le mois de décembre pour communiquer sur de nouvelles mesures de soutien qui pourraient être décidées.
La principale certitude, c’est que face à l’inconnue sanitaire, à la cohabitation politique qui s’annonce et qui ralentira les prises de décision, et à la nécessité de maintenir le rebond de l’économie via des aides de banque centrale ou de l’Etat, les taux US vont rester bas un certain temps. Ce que le marché a déjà commencé à anticiper.
Par Alexandre Neuvy, Responsable de la Gestion Privée d'Amplegest
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