Il y a quelques jours se tenait l’assemblée annuelle de l’Institute of International Finance (IIF), le lobby du secteur, lors de laquelle le Président du Comité Bâle a indiqué les mesures qui seront prises dans les propositions concernant le RWA (Risk Weighted Assets) d’ici fin 2015.
Rappelons que le RWA, ou actifs pondérés par le risque, est un ratio de gestion qui s’inscrit dans le dispositif Bâle II. Selon l’ACPR, « ils sont calculés à partir des expositions des banques et du niveau de risque qui leur est associé, lequel est fonction de la qualité de crédit des contreparties, mesurée selon les modalités prévues par le dispositif Bâle II ». Cette notion permet aux banques d’adapter leurs prises de risque (notamment de crédit) en fonction de chacun des actifs qui ont un degré de risque plus ou moins élevé.
Cependant, les critères de calcul du RWA ont pu faire apparaître de grandes disparités, inexpliquées, entre établissements bancaires, comme le souligne l’étude de l’ACPR sur les pondérations de risque entre différents établissements. C’est pourquoi des reformes ont été entreprises, et Stefan Ingves, président du Comité de Bâle a donné des précisions sur les mesures qui devraient être publiées d’ici la fin d’année 2015 pour limiter les variations de RWA :
- « Mettre l’accent sur une approche standard ou limiter la flexibilité des banques dans la détermination du modèle interne sur lequel s’appuie le RWA. »
- « L’utilisation de standard normalisé dont le but serait d’améliorer la compréhension des facteurs du RWA pour l’ensemble des banques et dans le temps. »
- « Le Comité continue de s’appuyer sur les données de surveillance des exercices qui permettent d’une part de quantifier la magnitude de variabilité et d’autre part d’identifier les facteurs de variabilité excessive. »
Selon Stefan Ingves, ces propositions, qui sont encore au stade de réflexion, devrait permettre « un juste équilibre entre simplicité, comparabilité et sensibilité au risque ».
SL/FL