Dans son scénario macro-économique de 2016 et 2017, le Crédit Agricole réalise des prévisions économiques pessimistes mais « réalistes ».
Du côté des pays développés, la croissance sera globalement présente mais souffrira de quelques obstacles avec notamment l’appréciation du dollar pour les États-Unis et « des faiblesses structurelles pour la zone euro (taux de chômage élevé, finance public dégradés…) ».
Aux Etats-Unis : le Crédit Agricole prévoit « une croissance de 2,5% en 2015, puis un léger ralentissement, à 2,4% en 2016 et 2,3% en 2017 ».
Une croissance qui sera nettement soutenue par la consommation des ménages mais également par « la faiblesse des prix de l’énergie ». Même si ces derniers ont également leur lot « d’effets secondaires négatifs » : « la baisse des prix de l’énergie […] devrait s’interrompre, voire s’inverser en 2016 [Voir à ce propos l’avis de Benjamin Louvet publié la semaine dernière]. Elle laissera le secteur américain de l’exploration pétrolière et les entreprises qui en dépendent sous forte pression ».
Selon le Crédit Agricole, les principaux risques économiques pour les années à venir sont d’ordre externe, à savoir le ralentissement chinois qui pourrait être plus accentué que les prévisions actuelles.
Éclaircie tout de même dans ce ciel de noires anticipations, « l’inflation devrait augmenter progressivement et se rapprocher de l’objectif de 2% de la Fed vers la fin de l’année 2016 ».
En zone euro, la banque adopte « l’optimisme de la raison » avec l’anticipation d’une « reprise tardive et progressive du cycle d’investissement ». La zone euro devrait aussi bénéficier d’une « croissance plus équilibré et plus homogène » avec tout de même quelques inégalités : si la France et l’Allemagne sont parvenus à dépasser « le niveau de revenu d’avant-crise », « l’Espagne et Italie en sont encore loin ».
Du côté des pays émergents, le Crédit Agricole distingue la Chine des autres États émergents.
La banque se veut rationnelle sur la situation de la Chine en comparaison d’autres discours qu’elle qualifie « d’alarmistes ». Car la Chine « dispose en effet de moyens classiques, mais efficaces de soutien à l’activité : assouplissement monétaire et investissement public qui alimenteront l’endettement interne, retarderont l’assainissement financier et la transition tant souhaitée ».
« La croissance ne devrait pas donner raison aux pessimistes et devrait rester l’une des plus élevées sur la planète. Nous tablons sur un ralentissement de 6,8% en 2015 à 6,5% en 2016, puis à 6,5% en 2017 ».
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SL/FL