Retrouvez notre interview avec Régis d'INDY, Conseiller en Gestion de Patrimoine, RDI CONSEIL.
1. Quel est votre parcours ?
J’ai créé mon cabinet de Conseil en Gestion de Patrimoine « RDI EXPERTISE & PATRIMOINE » en octobre 2009, dans le cadre d’une réorientation professionnelle et suite à l’obtention d’un MASTER 2 en Gestion de Patrimoine (INSEEC 2009). Après les premières années de lancement, je me suis associé en 2013 à un confrère, ancien notaire, avec qui nous avions créé un deuxième cabinet « DROIT-D’INDY CONSEILS ». En mai 2020, suite à la volonté de mon associé de réduire puis progressivement cesser son activité professionnelle, j’ai racheté ses parts dans le cabinet « DROIT-D’INDY CONSEILS ». Par le biais d’une « TUP », en novembre 2020, j’ai ensuite regroupé mes deux cabinets en un seul sous le nom de « RDI CONSEIL ».
Afin de pouvoir partager et échanger avec mes confrères, dans un but à la fois professionnel, convivial et non-capitalistique, je suis devenu membre d’ACTUALIS ASSOCIES en 2014. Mon cabinet est également membre de la CNCGP, association professionnelle représentative dont le rôle est notamment fondamental auprès des régulateurs et des autorités politiques et administratives pour le contrôle, mais aussi la compréhension et la défense de notre profession.
2. Votre cabinet aujourd’hui ?
Mon cabinet de Gestion de Patrimoine « RDI CONSEIL » est maintenant situé au 33 rue Galilée 75116 Paris, à deux pas de la place de l’Etoile, dans un cadre à la fois facile d’accès, professionnel et chaleureux.
Je regroupe les compétences de Conseiller en Investissements Financiers (CIF), Courtier en Assurances et Prévoyance, Agent Immobilier et dispose de la compétence juridique appropriée (CJA) permettant d’accompagner mes clients dans leurs problématiques fiscales liées notamment à mes conseils et préconisations.
Je m’emploie donc à développer toutes les compétences globales requises par mon statut de Conseiller en Gestion de Patrimoine tout en étant plus spécialisé dans les domaines financiers (allocation d’actifs) et assurantiels (assurance vie, retraite et prévoyance), mais également dans les problématiques de succession ou de transmission de patrimoine, auprès d’une clientèle diversifiée, composée aussi bien de personnes morales que de personnes physiques. Mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est la relation humaine et de confiance développée avec mes clients. J’essaie de rester très disponible et réactif pour apporter un véritable service de proximité à mes clients.
3. Quelles sont les conséquences à votre avis d’une réglementation de plus en plus forte ?
Je partage l’opinion qu’une réglementation appropriée est indispensable dans le contrôle et la régulation de notre métier, afin de renforcer la protection des investisseurs, c’est aussi bien indiscutable qu’indispensable ! Cependant, il faut faire attention à ne pas tomber dans l’excès de régulation, car trop de réglementation tue la réglementation et l’investisseur devient perdu devant tant de documents à lire et à signer et cela peut avoir tendance à créer un effet contre-productif, aussi bien envers le CGP qu’envers le client final ! Les conséquences d’une réglementation trop forte pourrait également sonner la reddition des structures unipersonnelles et petites structures et faire le jeu de la concentration et de l’industrialisation de notre profession !
4. Comment sélectionnez-vous vos partenaires?
Fort de 12 années d’expérience dans le métier, après une sélection qualitative réalisée dans le temps (basée notamment sur l’adéquation entre les discours et les actes et sur la régularité de la performance), je privilégie les partenaires disponibles, réactifs, disposant d’un back-office fiable, d’une compliance rigoureuse mais « intelligente » mais aussi ayant développé une offre digitale complète, ergonomique et intuitive, gage de gain de temps, de fiabilité et d’efficacité (J’ai notamment un partenariat privilégié avec CARDIF qui remplit bon nombre de ces critères.) ! Je sélectionne les produits ou Fonds adaptés à la compréhension, au profil de risque et aux objectifs de mes clients, pour lesquels je réalise donc des allocations « sur mesure », en fonction également de mon expérience, de mes connaissances et convictions et des échanges réguliers avec les sociétés de gestion. Les échanges et partages de connaissances avec mes confrères membres d’ACTUALIS Associés m’aident et/ou me confortent également dans mes choix de partenaires et de produits.
5. Que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?
Je suis tout à fait favorable au fait qu’un client puisse changer de courtier et je pense que les concepteurs de la DDA et les compagnies d’assurances devraient favoriser et régir le transfert des contrats inter-compagnies, comme c’est déjà le cas pour les contrats « retraite » (PERP, PER…), ce qui permettrait aux clients-investisseurs de pouvoir beaucoup plus facilement changer de courtier ou conseiller et sans doute permettre aux CGP, comme souvent demandé par leurs clients, de reprendre le suivi et la gestion des contrats issus des banques de réseau dont ils ne sont pas toujours satisfaits… Concernant l’indemnisation du courtier d’origine, notamment s’il a lui-même investi dans le rachat d’une clientèle, je rejoindrais la position de bon nombre d’acteurs de notre profession qui prônent une indemnité correspondante à au moins 18 mois de commissions.
6. Que pensez-vous du mouvement de concentration actuelle dans le monde de la gestion de patrimoine ?
Ce mouvement de concentration qui se propage de manière exponentielle m’interpelle car il provient de plusieurs facteurs dont la difficulté économique et humaine que rencontrent de plus en plus de CGP face à « l’hyper » réglementation mais il provient aussi et surtout de la course au développement et au leadership de sociétés (car on ne peut plus appeler ça des cabinets) qui deviennent tellement grosses à force de rachat de cabinets qu’elles se gèrent maintenant comme des institutions et pourraient perdre en partie, à mon sens, ce qui fait l’intérêt et la force principale d’un bon conseiller, c’est-à-dire l’écoute, la mise en place de solutions « sur mesure » pour chaque client et la pérennité de la relation. Ces grosses structures ont tendance à « industrialiser » le métier de CGP, avec ses avantages et ses inconvénients, mais je ne suis pas certain que ce soit toujours dans l’intérêt final du client…
7. Vos principaux projets/principales ambitions à un an et cinq ans ?
Mon projet à court terme est de « digitaliser » le plus possible mon cabinet et la relation client, afin de gagner encore en réactivité, conformité et fiabilité avec un objectif également de tendre vers le 0 papier !
Pour l’instant, j’ai toujours privilégié la relation directe avec mes clients bien sûr, mais aussi avec mes partenaires donc mon ambition est de la conserver, même si je n’exclus aucun développement possible, mais toujours dans l’intérêt premier de mes clients.
Je suis plus que jamais confiant dans l’avenir de notre profession, qui a un potentiel colossal, et je remercie les associations professionnelles qui s’emploient à lui apporter plus de reconnaissance et de crédibilité (même s’il reste encore du chemin, notamment en matière de communication) et les instances administratives et régulateurs (AMF, ACPR…) qui l’ont largement réglementée pour apporter plus de sécurité et de confiance à nos clients et prospects.
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