Les incertitudes économiques, les perspectives de croissance incertaines, les risques géopolitiques nouveaux… poussent les compagnies d’assurance à rechercher la croissance de leur chiffre d’affaires, entre autres, par des opérations de fusions-acquisitions.
C’est ce que révèle un rapport de WTV (Willis Towers Watson) (1). Ainsi, les opérations réalisées sur les trois premiers trimestres 2015 au niveau mondial s’élèvent à 111,4 milliards d’euros. Les principales motivations à l’origine de ces rapprochements sont la volonté de renforcer la position de la compagnie sur le marché, l’accroissement de sa clientèle, et pour environ 17% des assureurs-vie, la recherche de la diversification des produits.
Par ailleurs, le rapport illustre que les assureurs sont très sélectifs quant à la cible à racheter ; il ne s’agit pas ici de faire « des affaires » mais de tirer un réel bénéfice de l’opération. Le sondage effectué auprès des professionnels met en lumière le fait que les compagnies d’assurance veulent atteindre une rémunération du capital qui, à terme, ne devra pas être inférieure à 14%.
En outre, Frédéric Traimond, Directeur de l’activité risque chez WTV, explique que les compagnies asiatiques, et plus généralement les compagnies des « emerging markets », souhaitent mener des opérations de fusions-acquisitions en Europe. Non pas « parce qu’il s’agit d’un marché en pleine expansion, mais plutôt pour l’avantage technologique qu’il procure », puisque les assureurs européens se sont déjà dotés de différents outils, tels que des algorithmes de tarification.
Bref, les différentes motivations qui animent les compagnies d’assurance laissent anticiper des opérations de fusions acquisitions d’envergure. Reste à savoir si, au-delà du bénéfice que pourront en retirer les assureurs, le consommateur profitera d’une tarification avantageuse.
EF/SL
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(1) Willis Towers Watson est une entreprise internationale de conseil, de courtage et de solutions logicielles.