Au cours de la conférence annuelle de JP Morgan AM, Anne Lester revient sur un sujet d’actualité bien connu : la population vieillissante et le financement des retraites.
Anne Lester, gérante de portefeuille et responsable des solutions retraites, rappelle le contexte
- Une population vieillissante,
- Une faible croissance économique,
- Un patrimoine essentiellement consacré à l’immobilier qui laisse peu de possibilité d’épargne.
Elle analyse et met en opposition les risques subis par l’épargnant (longévité, inflation, risque de marché) et les risques qu’il peut contrôler (épargner ou racheter son capital). Ainsi, c’est par une (bonne) gestion de ces risques que l’on aboutit à un résultat, et « la bonne solution (répondant aux problèmes de financement des retraites) doit être dynamique ».
En clair, JP Morgan privilégie une allocation risquée dans les premières années d’activité professionnelle, soit jusque 40 ans, afin d’offrir un potentiel de croissance plus élevé. Par la suite, la société de gestion ajoute des classes d’actifs obligataires. Pour in fine, l’âge de la retraite étant arrivée, disposer d’un portefeuille sécurisé.
Si ce schéma idéal est largement supporté par les professionnels et les analyses rationnelles de stratégies à mettre en œuvre pour préparer sa retraite sur plusieurs dizaines d’années, il est troublant de constater que dans les faits, les particuliers sont rarement aussi rationnels. Selon JP Morgan, la majorité des épargnants de 20 à 40 ans ont une allocation actions variant d’environ 20 à 60% alors qu’en toute logique ils devraient être à 100% actions. A l’inverse, on constate que les épargnants de 55 à 65 ans ont en moyenne une très forte exposition actions (de l’ordre de 80%) alors qu’il serait souhaitable qu’ils aient réduit la voilure sur cette classe d‘actifs…
EF/FL