Benjamin Louvet, gérant spécialiste des matières premières chez OFI AM, revient dans sa note mensuelle sur l’état du marché des métaux précieux et des produits pétroliers.
En ce qui concerne les métaux précieux, Benjamin Louvet relève que le sondage de la London Bullion Metal Association (LBMA) « montre des analystes toujours dubitatifs sur le potentiel d’appréciation de l’or. Le changement d’orientation de la politique monétaire américaine est le principal facteur qui devrait limiter l’appréciation du métal jaune, selon eux ».
Il constate toutefois « qu’au moment de la publication de ce document, début février, l’or s’appréciait déjà de plus de 10% ».
Benjamin Louvet reste positif sur la situation des métaux précieux car « dans un contexte qui reste très incertain (Brexit, problèmes de gouvernance en Espagne, politique monétaire américaine, guerre en Syrie,…), les métaux précieux pourraient ainsi rapidement confirmer leur retour en grâce, et constituer un pôle de stabilité pour les portefeuilles des investisseurs ».
En revanche le spécialiste d’Ofi AM est beaucoup moins positif en ce qui concerne les produits pétroliers car « après plus de 18 mois de baisse et une correction des cours de plus de 70%, le pétrole peine à se stabiliser ».
Surtout il pointe des facteurs structurels chez certains opérateurs. Parmi ces facteurs, le fait que certains ont recouru à l’endettement pour financer leur activité : « depuis maintenant plusieurs années, le financement des producteurs de schiste provient essentiellement de la dette. Cela implique qu’afin de servir la dette, il est impossible d’interrompre sa production. Et le service de la dette a pris une ampleur telle que beaucoup de compagnies n’ont d’autre choix que de poursuivre pour ne pas tomber ».
Malgré cela, Benjamin Louvet anticipe une reprise qui « si elle est pérenne, pourrait dès lors constituer une opportunité remarquable sur le secteur des actions, tant les valeurs du secteur pétrolier ont été attaquées ces derniers mois ».
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