Le cancer tue chaque année environ 10 millions de personnes dans le monde, et les dépenses en médicaments pour le traiter doubleront d’ici 5 ans. Dépistage, traitement, vaccination… La recherche progresse sur tous les fronts et les laboratoires sont engagés dans une course contre-la-montre pour vaincre la maladie.
Depuis la crise sanitaire, les flux à destination de la recherche médicale abondent, les innovations pullulent, et les opérations capitalistiques se multiplient.
Vingt ans après le déchiffrement du code génétique, l’intelligence artificielle et la puissance de calcul des algorithmes ont permis aux chercheurs d’analyser un plus grand nombre de données, de les traiter, et d’en extraire des résultats concluants. Les progrès en immunothérapie, le séquençage génétique à haute intensité, ou encore les avancées sur l’ADN acellulaire en sont les preuves concrètes.
Pictet-Biotech, premier fonds thématique lancé par Pictet AM en 1995, investit dans des sociétés axées sur l’innovation et le développement de nouveaux traitements, avec un biais tout particulier dans l’oncologie. Il est géré par Tazio Storni, diplomé en biologie et en immunologie.
Je vous propose ci-dessous quelques éléments d’appréciation de la recherche contre le cancer, avec un prisme tout particulier sur les progrès de l’immunothérapie.
L’immunologie : arme de destruction massive des cellules tumorales
Il y a quelques semaines, à Chicago, la société Moderna a reçu une standing ovation d’un parterre de chercheurs en médecine, lors de la publication des résultats de son étude clinique sur le vaccin contre le cancer rectal, 100% des 12 patients traités ont vu leur tumeur disparaître complètement.
L’entreprise estime que les premiers vaccins thérapeutiques contre le cancer seront disponibles sur le marché d’ici moins de 5 ans.
Sur la base de sa plateforme ARNm développée pour la recherche d’un vaccin contre la Covid, Moderna étudie déjà des pistes pour traiter une dizaine d’autres cancers (y compris le mélanome et le cancer du poumon), mais aussi le VIH, ou encore la sclérose en plaques. C’est quelques 17 milliards de dollars qui seront investis dans la recherche dans les prochaines années.
Moderna a orienté ses recherches dans l’immunologie, c’est-à-dire l’ensemble des solutions qui visent à réveiller et booster le système immunitaire pour s’attaquer aux cellules cancéreuse.
Les vaccins thérapeutiques ont vocation à traiter la maladie lorsque celle-ci est déjà installée. Ces derniers ciblent les tumeurs dites « solides ». Plus de 26 000 brevets et 2 500 essais cliniques sont déjà en cours.
Désormais, certains types de cancers ne se traitent plus avec le triptyque classique Chirurgie – Radiothérapie – Chimiothérapie. La chimiothérapie dite « adjuvante » étant inefficace dans 90% des cas et responsable de lourds effets secondaires.
L’immunologie arrive de plus en plus tôt dans les traitements, parfois même avant la chirurgie. C’est notamment le cas pour certains mélanomes.
La propagation d’un cancer résulte du blocage des lymphocytes (cellules essentielles de nos défenses naturelles) par les cellules cancéreuses, qui se fixent sur leurs récepteurs pour les inhiber. Notre système de défense se retrouve paralysé et les cellules tumorales se multiplient en toute liberté.
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