Suite à la COP26 qui s’est tenue début novembre, il est intéressant de revenir sur l’approche durable de nos stratégies New World Financials et FinTech, classées Article 8 selon la réglementation SFDR, et la manière dont nous identifions les opportunités d’investissement tout en répondant aux enjeux de demain.
Points clés
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Investir dans le secteur financier peut contribuer positivement aux ODD
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L’ESG est intégré tout au long du processus d’investissement
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La transition climatique du secteur financier fait partie de nos nouveaux thèmes d’engagement
L’un des défis ESG (environnement, social et gouvernance) les plus cruciaux est clairement l’émission de gaz à effet de serre, et les services financiers commencent à publier des informations sur l’empreinte carbone de leurs portefeuilles de prêts et d’investissements. Les défis ESG recèlent aussi des opportunités. C’est pourquoi nous veillons, de façon systématique, à intégrer les critères ESG dans notre processus d’investissement et à dialoguer avec les entreprises.
Trois mégatendances pour un monde durable
Notre processus d’investissement s’appuie sur le cadre d’intégration ESG détaillé ci-dessous. Ce cadre permet d’identifier les institutions financières et les entreprises FinTech qui contribuent positivement à certains des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies – en particulier les ODD 1, 8 et 9. Ces sociétés auront donc plus de chance d’être inclues dans nos portefeuilles.
Figure 1 – Impact du portefeuille FinTech par ODD
Source : Robeco. Données à septembre 2021. La figure montre la part du portefeuille allouée à des entreprises contribuant à chaque ODD.
Par exemple, les compagnies d’assurance-vie soutiennent les populations vivant dans la pauvreté ou en situation de vulnérabilité (ODD 1.5). Les entreprises FinTech promeuvent l’inclusion financière en proposant leurs services aux personnes qui ne disposent pas d’un compte bancaire, ou qui n'ont pas trouvé une réponse adéquate à leurs besoins auprès des banques traditionnelles. Enfin, les banques améliorent aussi l’inclusion financière sur les marchés émergents, grâce à la microfinance ou au crédit hypothécaire.
Selon une estimation de la Banque mondiale, 31 % des adultes dans le monde – soit 1,7 milliard de personnes – étaient encore non bancarisés en 2017. Aux États-Unis, un rapport plus récent de la Réserve fédérale américaine situe ce chiffre entre 18 et 19 % (non-bancarisation ou sous-bancarisation) et indique une concentration parmi les revenus faibles et les groupes démographiques moins éduqués.
Sur le front de l’environnement, les institutions financières présentent une exposition considérable de leurs portefeuilles de prêts à des industries fortement émettrices de carbone, comme le secteur pétrolier et gazier, les transports ou la production manufacturière. Nous constatons toutefois que des banques publient des informations sur ces expositions, mais aussi que plusieurs d’entre elles se sont engagées à atteindre zéro émission nette d’ici 2050.
Les estimations situent les besoins nets mondiaux de financement de l’économie verte entre 1 000 et 3 000 milliards de dollars par an de 2021 à 2050
La transition s’annonce clairement difficile sachant l’ampleur de l’exposition actuelle des banques au carbone, mais de belles opportunités de financement de l’économie verte se profilent également. En effet, les estimations situent les besoins nets mondiaux de financement de l’économie verte entre 1 000 et 3 000 milliards de dollars par an de 2021 à 2050. La fourchette est large en raison de divergences dans la détermination des besoins de financement des activités émettrices, et des divers scénarios utilisés pour estimer les besoins de financement verts.
Le leadership Robeco dans l’investissement durable
L’une des convictions clés chez Robeco est que l'intégration des critères ESG conduit à de meilleures décisions d’investissement. Cette approche est enracinée dans notre culture, et s’appuie sur nos outils propriétaires d’analyse ESG de même que sur notre équipe d’Actionnariat actif soucieuse de susciter des impacts tangibles. Sur la base du règlement SFDR, 95 % des fonds Robeco relèvent de l’article 8 ou 9.
Ce qui rend Robeco unique, c’est l’étroite coopération entre le Centre d’expertise en investissement durable et les équipes d’investissement. Concrètement, cela signifie que nous dialoguons beaucoup lors de nos réunions, où se croisent nos analystes en investissement durable, nos spécialistes de l’engagement et notre équipe de Vote, qui nous tient informés des résolutions prises par les assemblées d’actionnaires.
Nous couvrons les questions de durabilité à la fois par l’intégration des critères ESG et via notre programme d’engagement. Ces interactions nous permettent d’éclairer d'une analyse ESG chacun de nos cas d’investissement. Notre processus en trois étapes commence par repérer les questions ESG les plus importantes pour l’entreprise étudiée.
La gouvernance d’entreprise et les risques climatiques constituent des facteurs ESG importants pour toutes les entreprises. Néanmoins, le financement durable (et ses opportunités) est un facteur plus crucial pour les banques et compagnies d’assurance, tandis que pour les entreprises FinTech, l’accent est plutôt mis sur la protection des données à caractère personnel et la sécurité. Nous avons élaboré, en interne, un tableau de bord d’entreprise offrant un aperçu rapide des questions ESG pressantes et qui nous sert de point de départ.
La deuxième étape est l’examen des principaux facteurs ESG, qui associe un travail d’analyse interne aux données issues du tableau de bord pour l’entreprise concernée, aux éclairages apportés par nos analystes en investissement durable et à des ressources externes, comme Sustainalytics, MSCI et Glass Lewis. La dernière étape consiste à déterminer l’incidence de l’analyse ESG sur notre évaluation de la valorisation et sur les pondérations en portefeuille.
De par son approche holistique de la durabilité, Robeco vise à combiner performance & impact, et à améliorer la conduite des entreprises investies grâce à une approche structurée de l’engagement
De par son approche holistique de la durabilité, Robeco vise à combiner performance & impact, et à améliorer la conduite des entreprises investies grâce à une approche structurée de l’engagement. En collaboration avec notre équipe d’Actionnariat actif, nous avons par exemple mené des programmes d’engagement visant la culture de gestion du risque et la gouvernance du risque dans le secteur bancaire, de même que la cybersécurité et l’impact social de l’intelligence artificielle dans toute une série d’entreprises FinTech et financières.
La transition climatique des institutions financières est un nouveau thème d’engagement initié cette année, avec une sélection de dix institutions financières. Nous allons dans ce cadre nous concentrer sur les quatre piliers définis par la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD), à savoir la gouvernance, la stratégie, la gestion du risque, et les indicateurs & cibles.
Au travers de nos échanges avec les équipes de direction de ces entreprises et, si nécessaire, lors des assemblées générales, nous entendons influencer ces institutions financières afin qu’elles améliorent leur publication d’informations sur les secteurs à forte empreinte carbone, qu’elles adoptent de solides dispositions de gouvernance, et qu’elles prennent en compte les risques et opportunités climatiques pour l’ensemble de leurs activités, notamment via la gestion du risque et l’utilisation d’indicateurs climatiques.
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Par Patrick Lemmens, Portfolio ManagerPour accéder au site, cliquez ICI.