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Interview Olivier Potellet, président de Gresham Banque Privée.

Le plus gros risque pour les investisseurs en 2016 ?

C’est le taux négatifs et à zéro : il va falloir apprendre à vivre sans le fonds en euros…

La classe d’actifs à ne pas louper ?

L’hôtellerie, incontestablement. C’est le moment d’y aller, on a de très bon rendements : le parc hôtelier français est très en retard et une belle rénovation permet de créer de la valeur.

Est-il temps de revenir sur les émergents ?

Non. Car les émergents n’arrivent pas à émerger, il leur manque des fondamentaux : la démocratie ainsi que la justice. Ces économies dépendent trop des matières premières.

Les ETF sont-ils l’avenir de la gestion ?

La gestion, c’est comment apprivoiser la volatilité. Il n’y a plus de réponse magique.

Vous avez appartenu à un groupe anglo-saxon, comment rendre les Français moins ignorants sur les questions d’argent ?

Il faut un apprentissage sur ce à quoi sert le capital. En France, on a une vision caricaturale du capital, à base de gros cigare et de chapeau haut de forme. Le capital sert à financer les entreprises pour leur développement.

La France est-elle réformable ?

Oui, elle est réformable. Mais pas avec la classe politique actuelle, de droite comme gauche. Il faut du courage politique, et pour cela il est nécessaire d’avoir un projet, une vision.

L’actualité de Gresham Banque Privée ?

Porter le nombre de nos conseillers salariés à 150, contre 120 actuellement. Et continuer à être innovant pour, un jour, se passer du fonds en euros.

Fintech, vraie menace ou enrobage marketing ?

C’est complètement de l’enrobage marketing, aujourd’hui. Peu de gens des fintech connaissent le métier de l’épargne.

Votre plus grosse erreur professionnelle ?

Il y en a eu beaucoup… je pense à mes débuts, la « tentation du diable » : quand on prend un nouveau poste et qu’on imagine qu’on va tout changer.

Votre carrière dans 5 ans ?

J’espère bien être à la tête de la meilleure banque privée française.

FL/EF