C’est l’analyse des équipes de H2O qui ont jusqu’à présent fait preuve d’un certain talent pour comprendre les tendances lourdes de l’environnement.
Alors que nombre d’analystes et commentateurs estiment que l’élection de Marine Le Pen à la présidence française ouvrirait une porte sur l’inconnu, dans sa dernière note intitulée « Grandeur passée, reflation locale, bulles électorales », H2O présente un point de vue différent.
Certes dans un premier temps, l’élection du leader du Front National serait anxiogène et créerait une perturbation.
Mais « une victoire de Le Pen serait un mal à court terme pour la France et l’UE, pour un bien plus important à long terme. Les 40 % d’électeurs protestataires auraient ainsi tenté leur chance et il ne resterait plus alors qu’aux 60 % d’électeurs réformistes de l’emporter sur un horizon à moyen terme à l’issue d’une crise de brève durée ».
Moralité : « Les investisseurs ne devraient pas prêter autant d’attention aux prophètes de malheur à l’égard de l’Europe et considérer l’histoire et les institutions comme des éléments clés dans leurs analyses. »
L’histoire récente donne plutôt raison aux analystes de H2O : le Brexit était présenté comme une catastrophe non seulement pour les Britanniques mais aussi pour l’Europe ; plus de 6 mois après le vote, il n’en est rien. Même chose aux Etats-Unis où l’élection de Donald Trump était inconcevable ; certes les foucades de l’occupant de la Maison blanche sont à la hauteur des pires craintes mais pour le moment le bateau ne prend pas encore l’eau.
En matière de placements, comme pour toute autre stratégie, il est sans doute utile de toujours garder à l’esprit un effet de second tour.
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