En lançant le fonds Sextant Bond Picking sous la houlette de Jacques Sudre et David Poulet, la société de gestion élargit son territoire d’intervention. Une rupture ?
Avec le fonds Sextant Bonds Picking qui vient d’être lancé, Amiral Gestion ne sort-elle pas de sa zone de confort qui est le stock picking ?
Oui, c’est nouveau. Même si Amiral a une vraie expertise obligataire, entre autres avec le fonds Sextant Grand Large, c’est la première fois qu’Amiral lance un fonds dédié obligation.
Et non, Amiral Gestion ne sort pas de sa zone de confort : notre ADN c’est de trouver des opportunités, dans les actions comme dans les obligations.
Nous ne faisons pas de gestion obligataire « de marché » ; nous prêtons plutôt comme un banquier, à des emprunteurs que nous essayons de bien connaitre.
Aller sur les obligations… est-ce le bon timing alors que les taux sont en train de remonter ?
C’est vrai que si vous investissez en obligations d’Etat ou Investment Grade, ce n’est sans doute pas le bon moment. En revanche, se positionner sur des risques qui sont correctement rémunérés, il faut savoir y aller…
Certes, mais où trouver des opportunités ?
Actuellement le fonds compte une trentaine de lignes avec 40% en cash. Si les taux continuent de monter, le prix du papier continuera de baisser et cela sera propice aux achats.
Les opportunités sont partout. Prenez Solocal [les anciennes pages jaunes qui sont en déconfiture, voire notre article « Solocal, chronique d’une mort annoncée »], même si on peut convenir que la société est dans une situation qui demeure difficile, les nouvelles obligations présentent un vrai intérêt. La dette représente 1,5 fois l’EBITDA. Et le coupon est de 7% ('Euribor 3 mois avec un plancher de 1% + 6%).
Pour des pickers comme nous, il y a de nombreuses opportunités.