On se souvient que le mois dernier la maison allemande Steinhoff avait trébuché en bourse (voir notre article « -67%, puis -46%... Qui dit mieux ? », Wolfgang Bauer qui est co-gérant du fonds M&G Absolute Return Bond revient sur l’épisode. Et en tire un enseignement.
« Chaque semaine, la BCE met à jour la liste consolidée de ses positions en obligations d’entreprise qui ont été accumulées dans le cadre de son programme d’achat du secteur des entreprises (programme « CSPP »). Hier, nous avons jeté un coup d’œil au dernier inventaire du CSPP et avons été surpris par un changement par rapport à la précédente publication : les obligations Steinhoff avaient disparu de la liste.
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Ces obligations n’ont pas été remboursées, et l’émetteur n’a pas fait défaut. Donc, s’il ne s’agit pas d’une erreur de frappe, cela voudrait dire que la BCE a liquidé de façon active et délibérée sa position sur Steinhoff.
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Mais combien la BCE a-t-elle perdu lors de ces opérations sur les titres Steinhoff ? C’est malheureusement difficile à dire. Nous ne savons pas exactement à quels moments les BCE / BOF ont acheté ou vendu ces obligations.
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Au final, quelles sont les leçons à tirer de tout cela ? Le principal enseignement est que les investisseurs ne devraient pas considérer les obligations d’entreprise comme des actifs sans risque. Même dans cet environnement de taux de défaut ultra-bas, les obligations de catégorie IG présentent une probabilité non nulle de subir des pertes permanentes en capital. »
fl/eb