Semaine cruciale pour les grandes centrales : mercredi, la Fed va remonter ses taux pour la deuxième fois de l’année et jeudi, la BCE devrait annoncer la fin programmée du quantitative easing. Les discours de Jerome Powell et Mario Draghi seront tout particulièrement scrutés par les marchés. Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest, décrypte les enjeux de ces deux réunions.
C’est la semaine des banques centrales ! Comme à chaque fois tous les regards seront portés vers Mario Draghi et Jerome Powell. Mercredi, La Federal Reserve va remonter ses taux courts pour la deuxième fois de l’année, en raison d’une croissance soutenue, d’un plein emploi, et d’une inflation qui devrait accélérer dans la deuxième partie de l’année. Nous sommes toujours dans un processus de normalisation de la politique monétaire, parfaitement logique et peu inquiétant. Nous sommes davantage concernés par l’évolution des taux longs qui oscillent autour des 3%. Une accélération serait dangereuse pour l’ensemble des marchés financiers. Nous attendons des précisions de Jerome Powell sur ce sujet.
L’Europe est encore loin de ces préoccupations. L’économie est en début de cycle et l’inflation, si elle remonte légèrement, reste très mesurée. Le timing est idéal pour annoncer jeudi la fin progressive du quantitative easing qui n’a pas vocation à durer trop longtemps. La capacité de Mario Draghi à expliquer cette évolution sans effrayer le marché sera testée. En revanche nous ne prévoyons pas de hausse des taux avant mi 2019.
Dans les deux cas il ne devrait pas y avoir de grandes surprises quant aux décisions prises. Nous attendons en revanche des deux banquiers centraux une feuille de route précise qui nous donnera de la visibilité. Un exercice de sémantique délicat comme à chaque fois…