Gérant du fonds Sextant Grand Large, Louis d’Arvieu assume ses choix avec sérénité. Et plaide pour une gestion réellement active et de conviction dans laquelle le gérant est investi.
Environnement : Comment gérer les marchés émergents ?
Il faut du temps. Nous sommes actifs sur les marchés émergents depuis 13 ans et je pense que cela nous a pris 7 ans pour être au point… Il faut du temps pour comprendre chaque pays, ses spécificités, que ce soit au niveau réglementaire, économique, culturel ou des infrastructures de marché. Et il faut aussi de l’espace : voyager, être présent sur place comme nous l’avons fait avec notre bureau à Singapour… Bref, ça ne s’improvise pas.
Maison : Fonds ouvert, gestion privée, dette privée avec Artemid… c’est quoi l’esprit Amiral ?
Le point commun de tout cela c’est que nous gérons des fonds de conviction, dans lesquels nous sommes investis à titre personnel. Il y a différentes façons de servir nos clients, mais à chaque fois avec le même engagement.
Métier : C’est quoi un mauvais fonds ?
Pour moi, c’est un fonds qui n’a pas un positionnement clair et différenciant. Ou qui n’a pas la liberté suffisante pour surperformer. Bref, un fonds trop contraint ou trop banal.
Perso : Sextant Grand Large, c’est un fonds un peu mythique ; qu’est-ce qu’un gérant peut espérer de mieux ?
Je ne suis pas le seul gérant sur Grand Large, je suis le coordinateur du fonds*. Cela signifie que nous travaillons en équipe et c’est extrêmement stimulant. Je n’ai pas de plan de carrière ; tant que j’ai la liberté de faire mon travail dans ces conditions, je ne me pose pas la question de l’après.
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* NDLR : ça ressemble à ce qu’on appelle un gérant de tête…