Pour le patron de Mandarine Gestion, en marge des mouvements de rapprochement en cours dans l’industrie, les boutiques gardent toute leur légitimité.
Environnement : Ce qui vous rend confiant pour 2019 ?
Je sais que ce n’est pas évident comme réponse mais compte tenu de l’environnement de marché, en particulier au niveau des taux, je pense qu’il n’y a rien de mieux à faire en 2019 que les actions, qui restent un actif inévitable.
Maison : L’heure est aux rapprochements, rachats, fusions… Mandarine n’a pas envie de rentrer dans la danse ?
Non, même s’il y a des ajustements parmi nos actionnaires minoritaires.
D’une part parce qu’il me reste 2 enfants de 14 et 16 ans et que je ne me vois pas prendre ma retraite. Et surtout parce que je pense qu’il y a de la place pour les boutiques qui ont une offre différenciante. Je n’ai pas peur, même si l’environnement se durcit.
Métier : Le métier de gérant dans 5 ans ?
Dans 5 ans, je ne sais pas. Mais dans 10 à 15 ans je crois beaucoup au développement de l’intelligence artificielle dans nos métiers. Il n’y aura pas disparition des gérants mais l’AI va profondément renouveler la façon de faire le métier.
Perso : Qu’est-ce qui est le plus dur à gérer, un fonds ou une société ?
Sans hésitation, c’est de gérer une société. Même si je n’étais pas payé pour, je continuerais à m’intéresser aux entreprises, à rencontrer les patrons, à essayer de comprendre où ils vont, à prendre des positions sur le marché… C’est ma passion.