Alors que 2018 avait tout pour plaire (croissance mondiale au plus haut depuis 10 ans, absence d’inflation, augmentation généralisée des profits des entreprises), le bilan boursier est pourtant très décevant. Trois invités surprises sont apparus et ont gâché la fête : la guerre commerciale qui s’est intensifiée, la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et l’instabilité politique au sein de nombreux pays et en Europe en particulier.
Dans ce contexte, l’économie mondiale devrait entamer en 2019 la fin d’un des plus longs cycles de croissance de l’histoire moderne. La qualité de l’atterrissage dépendra à la fois des actions des banques centrales mais aussi de la capacité des grandes puissances, Etats-Unis et Chine en tête, à s’entendre dans le conflit commercial qui les oppose. Ces éléments constitueront deux catalyseurs clés de l’année sur les marchés financiers.
Au-delà, le monde fait face à d’immenses défis : la tentation du repli sur soi et du populisme, la lutte contre l’urgence climatique, la révolution digitale qui bouleverse les modèles établis, la problématique des flux migratoires… Nul doute que ces thématiques animeront en 2019 encore l’économie et les marchés financiers.
Maxime Vermesse est directeur de la gestion privée chez Meeschaert.