Sur les marchés c’est comme partout : il y a des hyperactifs, des intellectuels et des spectateurs. Pour un trader à haute fréquence, il faut 84 nanosecondes pour exécuter une transaction¹. Pour un gérant « fondamental », il faut des semaines, parfois des mois, voire des années pour analyser la société, ses perspectives et sa valorisation.
Entre les deux, il y a un groupe d’investisseurs hétéroclite mais qui partagent une approche commune : ils achètent sans se préoccuper du prix d’achat. Et loin d’être des amateurs, ils sont importants.
Très importants : Banques Centrales et gestions indicielles totalisent plus de 21 mille milliards de dollars d’avoirs². Les manuels d’économie expliquent que les prix permettent d’atteindre l’équilibre. Que se passe-t-il si plus personne ne les lit ?
Bernard Aybran est directeur de la multigestion chez Invesco.
Voir aussi
1 Source Eurex, Donald MacKenzie, de l’Universtité d’Edimbourg : “Can trading’s playing field be levelled”, février 2019
2 Somme des encours de titres des principales Banques Centrales et des encours des fonds indiciels et ETFs dans le monde, source CLSA février 2019